Les travailleuses et travailleurs de la santé, membres du SCFP 5430 Région 4, ont rencontré cette semaine Lori Carr, députée provinciale d’Estevan-Big Muddy, leader parlementaire du gouvernement et ministre de la Santé mentale, des Dépendances, des Aînés et de la Santé en milieu rural, pour discuter des défis qui accablent le personnel de première ligne. Plusieurs travailleuses et travailleurs de première ligne œuvrant dans la santé en ont profité pour raconter leurs histoires.
« Nos membres, qui ont travaillé sans relâche pendant la pandémie, doivent maintenant pallier la pénurie de main-d’œuvre », se désole Arlene Picard, vice-présidente générale de la Région 4. « On est tout simplement à bout de ressources pour servir les communautés rurales. Il faut augmenter le salaire du personnel de la santé de première ligne et améliorer considérablement leurs conditions de travail. »
« On s’épuise, on se blesse et on met notre santé et notre sécurité en danger à cause du manque de personnel. On en a assez », explique Laurie Hughes, une auxiliaire en soins prolongés de Carlyle qui doit réclamer des indemnités depuis son accident de travail, qu’elle attribue à la pénurie de personnel. « Au début de ma carrière, il y a 20 ans, personne n’avait à travailler avec une équipe réduite ou à travailler pendant plus de 24 heures d’affilée. Maintenant, c’est monnaie courante. »
Laurie Hughes s’est aussi exprimée sur les conséquences de la pénurie de personnel sur les patient(e)s et les résident(e)s.
« Certaines tâches sont négligées, faute de personnel : manucure, coupe de cheveux, bains… Cette situation est un véritable cauchemar. »
Selena Hegland, qui planifie les rendez-vous en salle d’opération à l’hôpital St. Joseph’s d’Estevan, partage elle aussi ces inquiétudes.
« Je suis venue aujourd’hui pour réclamer de meilleurs soins de santé dans les petites communautés. Si nos employé(e)s qui travaillent à temps plein s’en vont et que nous n’arrivons pas à trouver de relève, personne ne s’occupera de nous. J’ai toujours été et je serai toujours une travailleuse de la santé dévouée, mais la situation commence à peser lourd, et je ne suis pas encore en mesure de prendre ma retraite », témoigne-t-elle.
Arlene Picard pense que cette rencontre est un pas dans la bonne direction.
« On tient à remercier la ministre Carr d’avoir pris le temps de nous rencontrer. On recommande fortement à tous les membres de l’Assemblée législative de la Saskatchewan d’entendre ce que les électrices et électeurs ont à dire sur la crise du système de santé en Saskatchewan. »