Des représentants du SCFP demandent au gouvernement McNeil de suspendre le programme de prématernelle annoncé le 18 juillet par le ministre Zach Churchill et d’entreprendre des consultations auprès des parents et des personnes qui travaillent dans ces domaines, c’est-à-dire les éducateurs de la petite enfance, les directeurs de garderies sans but lucratif et d’autres intervenants.

« Nous demandons au premier ministre et au ministre de l’Éducation d’empêcher un autre échec prévisible », a déclaré Margot Nickerson, éducatrice de la petite enfance et présidente de la section locale 4745 du SCFP. « Il faut éviter ces erreurs graves et leurs conséquences graves. »

« Cette annonce entraîne beaucoup plus de questions que de réponses », a dit Naomi Stewart, coordonnatrice des services de garderie. « Il est difficile de croire que ce programme réussira, alors que le ministère ne peut pas fournir d’analyse de base démontrant la disponibilité d’éducatrices de la petite enfance qualifiées nécessaires dans la province pour combler ces postes. »

En 2016, le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a publié le programme Des services de garde d’enfants de qualité à un prix abordable : l’endroit idéal pour grandir ! qui comprenait les mesures à prendre et l’augmentation du salaire minimal pour les éducatrices de la petite enfance, qui augmente selon le niveau de la formation afin de faciliter le recrutement et le maintien en poste des éducatrices dans les centres de garde de la province.

« Ce secteur est miné par un taux élevé de roulement du personnel et par l’insuffisance des effectifs en raison des bas salaires et des mauvaises conditions de travail », a dit Nan McFadgen, présidente du SCFP‑Nouvelle-Écosse. « La situation ne fera que s’aggraver, puisque les éducatrices de la petite enfance ayant un diplôme quittent les centres de garde pour aller travailler dans les nouvelles classes fournies par les commissions scolaires où elles obtiendront vraisemblablement des salaires, des avantages sociaux et une pension plus avantageux, une chose à laquelle de nombreux éducateurs de la petite enfance de la province n’ont présentement pas accès. »

« Le ministre tente de faire adopter rapidement ce programme, sans planification adéquate. Régler le problème de cette façon ne fera que créer d’autres problèmes », a affirmé Margot Nickerson.

Le SCFP représente les éducateurs de la petite enfance de six centres d’Halifax et de Bridgewater.