Stop PTPLe Canada a signé officiellement le Partenariat transpacifique (PTP) en prétendant que l’ajout du mot « progressiste » à son titre change la nature fondamentalement problématique de cet accord de libre-échange.

Les protections accordées à la culture canadienne et québécoise ne sont toujours pas connues. Ces mesures font l’objet d’une entente parallèle et ne font donc pas partie de l’accord principal.

On ne sait pas non plus si les normes provinciales et fédérales s’appliqueront aux travailleurs étrangers qui viennent au Canada en vertu des articles sur la mobilité de la main-d’œuvre de l’accord.

De plus, le PTP renferme toujours les mêmes mesures de protection des investissements qui accordent aux multinationales le droit de poursuivre un gouvernement qui adopte des politiques jugées néfastes à leurs intérêts privés.

Si le PTP est aussi bon pour le Canada que le prétend le premier ministre Trudeau, pourquoi n’en a-t-il pas montré le texte intégral à la population pendant les négociations ?

Or, négocier un accord de libre-échange en secret, sans demander l’examen et l’approbation de la population, c’est carrément antidémocratique, même à l’étape de la ratification.

Chaque province et territoire devrait pouvoir débattre de cet accord dans sa propre assemblée législative et le ratifier avant qu’il soit soumis à la ratification finale du Parlement fédéral.

Le SCFP croit que tout le contenu de l’accord devrait être rendu public afin de permettre un véritable débat démocratique auquel tous les Canadiens et tous les groupes de la société civile pourraient participer, et ce, avant que le Canada ne ratifie cet accord négocié en secret.

Embarquer de façon précipitée dans le PTP simplement parce que le gouvernement canadien s’inquiète de l’issue des pourparlers sur la renégociation de l’ALÉNA, c’est de la mauvaise politique qui fait fi de l’intérêt public.

Pour en savoir plus sur les problèmes du « nouveau PTP », consultez l’article suivant : Le PTP demeure une mauvaise entente pour les travailleurs, les familles et la démocratie canadienne.