Les syndicats représentant les fournisseurs de soins de santé en Saskatchewan craignent que le nouvel élargissement de la prime COVID-19 pour les travailleurs essentiels ne soit toujours pas suffisant.

Le 30 juillet, le gouvernement a annoncé qu’il augmenterait le seuil de revenu et rendrait la prime accessible aux travailleurs des installations intégrées.

« Cette mesure constitue un pas dans la bonne direction, mais elle laisse encore trop de travailleurs de première ligne en plan », déplore Pearl Blommaert, vice-présidente de la section locale 5430 du SCFP. « Nos membres qui travaillent dans les soins actifs et dans de nombreux autres domaines n’auront toujours pas droit à ce complément de salaire. Chaque travailleur de la santé mérite qu’on reconnaisse les défis sans précédent auxquels il est confronté au quotidien. »

En outre, les syndicats craignent que la prime ne dure pas assez longtemps.

« Nous sommes toujours au cœur de la pandémie », prévient Barbara Cape, présidente du SEIU-West. Le nombre de cas dans la province augmente chaque jour à un rythme effarant. La Saskatchewan affiche maintenant le plus grand nombre de cas de COVID-19 par habitant de toutes les provinces. Nous connaissons l’énorme effort et le sacrifice qui viennent avec le regroupement en cohorte, le refus de vacances, une charge de travail écrasante et le travail fréquent en effectif réduit. Tout cela génère du stress dans l’environnement de travail et de soins. Il n’est pas logique que le complément prenne fin le 4 juillet, alors que nous sommes toujours confrontés aux mêmes facteurs de stress et aux mêmes risques. »

Les syndicats des prestataires de soins de santé mènent une campagne pour l’élargissement du complément de salaire. Une campagne en ligne, www.skhealthproviders.ca, a permis aux citoyens de s’exprimer directement et de faire comprendre à notre gouvernement l’injustice de son plan. 

« La pandémie de COVID-19 a fait ressortir l’importance des soins de santé financés par l’État », estime Tracey Sauer, présidente du comité de négociation des fournisseurs de soins de santé du SGEU. « Le premier ministre Scott Moe, le ministre de la Santé Jim Reiter et l’ensemble du gouvernement du Parti saskatchewanais doivent travailler avec nous pour assurer des niveaux de dotation sûrs, des protections adéquates au travail et la reconnaissance du stress et des risques plus élevés auxquels les fournisseurs de soins de santé sont confrontés pendant la crise. Cela permettra à nos membres de fournir des soins professionnels de qualité qui répondent aux besoins actuels et futurs. »