Le SCFP demande aux conservateurs provinciaux de lancer un examen indépendant de la décision de fermer les services de médecine légale dans la région de Hamilton-Niagara.

« Il y a trop d’allégations troublantes sur les motivations de cette fermeture pour que celle-ci aille de l’avant », estime Dave Murphy, président du SCFP 7800, qui représente du personnel travaillant chez Hamilton Health Sciences (HHS), y compris à l’unité de médecine légale. « Ce projet devrait être mis sur la glace, le temps de mener une enquête indépendante. »

La légitimité de la décision de fermer l’unité de médecine légale est contestée par de nombreuses voix respectées au sein de la communauté. La police, les procureurs de la Couronne, les entrepreneurs de pompes funèbres et le personnel médical se sont déclarés gravement préoccupés par les conséquences de cette fermeture. Ils craignent des retards importants dans les autopsies, les enquêtes et les procès, et ont indiqué que ce projet pourrait entraîner de nombreux coûts cachés.

 « Nous demandons au ministre de la Santé de faire appel à une personne qualifiée, respectée et indépendante pour examiner ce choix, explique M. Murphy. Si c’est la bonne décision, elle résistera à un examen indépendant. »

La décision de fermer l’unité va à l’encontre du plan stratégique 2015-2020 du système d’enquête sur les décès de l’Ontario, qui énonce l’objectif suivant : « Un élargissement et une amélioration de la capacité régionale de prestation de services permettant la gestion d’un plus grand nombre de cas à l’échelle locale/régionale. » L’unité de médecine légale de l’hôpital de Hamilton mène actuellement des enquêtes sur les décès, y compris les homicides, les décès d’enfants et les surdoses. Trois médecins légistes y travaillent à temps plein, en plus d’une équipe comprenant des techniciens en autopsie récemment embauchés.

« La fermeture de cette unité entraînera des retards coûteux dans les enquêtes policières et les procès », insiste le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP), Michael Hurley. « Comment les conservateurs peuvent-ils faire la sourde oreille au chœur de voix respectées qui réclament un réexamen de la décision de fermer la deuxième unité de médecine légale la plus achalandée en Ontario? »