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Les cliniques privées britanniques bâclent les chirurgies, ce qui sème la pagaille et lèse les patients

TORONTO, Ont. — En Angleterre, des cliniques privées ont bâclé des chirurgies, au point où des patients ont perdu la vue ou leur mobilité. Le tout, selon de récents rapports, coûtera une fortune au système de santé public. « Pourquoi le gouvernement ontarien souhaite-t-il aller tout de même de l’avant avec son plan de transfert des chirurgies et des procédures vers les cliniques privées? », demande Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO).

L’an dernier, le gouvernement libéral ontarien a modifié la réglementation pour permettre l’élargissement du réseau de cliniques privées, sans consulter réellement la population.

Or, selon de récents rapports accablants, des dizaines de patients britanniques ont souffert de douleur, d’inconfort, voire de perte de la vue – un homme de 84 ans prétend avoir perdu complètement l’usage de ses yeux – à la suite d’une chirurgie « de routine » dans une clinique privée. « J’espère que le nouveau ministre de la Santé y verra une leçon de prudence, dit M. Hurley. Nous l’encourageons à revoir sa politique avant d’élargir le réseau de cliniques privées en Ontario, parce qu’en Angleterre, cette politique est désastreuse pour les patients. »

Depuis plus de dix ans, l’Angleterre a pour politique de prendre de l’argent dans le système national de santé (NHS) public pour le donner à des cliniques privées (souvent à but lucratif), afin que celles-ci exécutent des procédures et des chirurgies qui, autrement, seraient faites dans les hôpitaux publics. Les médecins britanniques se sont souvent prononcés contre cette politique, prévenant qu’elle entraînerait une baisse de la qualité des soins et qu’elle mettrait les patients en danger.

La sécurité des patients pose également problème en Ontario. Contrairement aux hôpitaux publics, les cliniques privées ne sont pas équipées pour traiter les urgences médicales en cas de complication : « Cela met les patients en danger, ajoute M. Hurley. Cela dit, nous croyons que le nouveau ministre de la Santé, qui est lui-même médecin, fera passer la sécurité des patients avant les économies possibles et qu’il fera marche arrière dans ce dossier. »

En Angleterre, on s’inquiète beaucoup des coûts et des risques que représentent les soins intensifs à fournir aux patients vivant des complications à la suite d’une chirurgie exécutée par une clinique privée.

Selon le Dr Allyson Pollock, chercheuse respectée dans le domaine des politiques de santé, « le secteur privé pellette les révisions, les réadmissions, les traitements d’urgence, les suivis cliniques et les poursuites judiciaires dans la cour du NHS et des contribuables […] le NHS doit payer la facture pour les dizaines de personnes blessées par des chirurgies de l’œil faites par les cliniques privées. Pour ceux d’entre nous qui ont suivi les conséquences désastreuses de la privatisation des services de santé publics, cela n’a rien d’étonnant. »

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley
Président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP)
 416-884-0770

Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
 416-559-9300