Toronto, Ont. – Dans la foulée des nouvelles révélations sur les décisions du gouvernement Wynne dans le dossier du Système automatisé de gestion de l’aide sociale (SAGAS), le SCFP-Ontario publie les résultats d’un récent sondage auprès de ses membres œuvrant dans les bureaux d’Ontario au travail  disséminés à travers la province.

Ce sondage confirme que, malgré les millions supplémentaires qu’on a flambés dans ce système, le SAGAS est responsable du recul spectaculaire dans la gestion des cas en personne et de la chute dans la qualité du service prodigué aux personnes vulnérables sur l’aide sociale.

Le sondage des employés d’Ontario au travail contenait trois questions axées sur le service à la clientèle et la viabilité du SAGAS :

  • 97 pour cent des répondants affirment que l’interface du SAGAS réduit leur temps de rencontre en personne avec les prestataires de l’aide sociale ; ce pourcentage était le même dans les itérations précédentes du sondage en décembre 2014 et en mars 2015 ;
  • 96,7 pour cent des répondants croient que le SAGAS a eu un impact négatif sur les prestataires d’aide sociale, ce qui représente une amélioration de 3,3 pour cent, puisque ce score était de 100 pour cent à l’inauguration du système il y a 17 mois ;
  • 80 pour cent des répondants affirment ne pas croire à la viabilité du SAGAS comme outil de travail.

Les employés d’Ontario au travail expriment une irritation constante. Ils disent perdre du temps à naviguer dans l’interface déficiente du SAGAS et à composer avec de nombreux problèmes de fonctionnalité – du temps qu’ils consacreraient à évaluer les besoins des prestataires, à les placer chez des employeurs et des organismes, à les inscrire à des formations et des cours, etc.

« La ministre des Services sociaux et communautaires a répété à maintes reprises que le SAGAS permettrait aux employés de consacrer plus de temps à rencontrer des prestataires, rappelle la présidente du comité des services sociaux du SCFP, Carrie Lynn Poole-Cotnam. Dix-sept mois plus tard, la première ligne affirme clairement que le SAGAS n’est pas assez fonctionnel pour qu’on puisse passer plus de temps en tête-à-tête avec la clientèle. »

« C’est d’autant plus choquant compte tenu de l’argent que le gouvernement continue à investir dans le SAGAS. »

Mme Poole-Cotnam demande au ministère de reconnaître que le SAGAS ne permet aucun gain en efficacité au quotidien et de consacrer immédiatement les fonds nécessaires pour contrer les effets de ce logiciel déficient. Les villes d’Ottawa, de Toronto et de Hamilton, à elles seules, chiffrent à 9 millions de dollars, les coûts supplémentaires qu’elles subissent en raison des problèmes qui plombent le système.

« Tout ce que nos membres chez Ontario au travail demandent, c’est de pouvoir se consacrer aux dossiers des prestataires d’aide sociale », affirme Mme Poole-Cotnam avant d’ajouter que la charge de travail croissante et « ce citron de système informatique » multiplient les embûches pour les prestataires.

« Sans une injection de fonds qui permettra au personnel de se consacrer à ce travail crucial, poursuit-elle, la spirale infernale entamée en novembre 2014 se poursuivra. Malheureusement, ce sont les citoyens ordinaires qui souffrent de tout cela, parce qu’ils ne reçoivent pas les services vitaux qui pourraient les aider à surmonter les obstacles et à cheminer pour se sortir de l’aide sociale, ou encore ils n’ont pas accès aux programmes à plus long terme qui répondent à leurs besoins spécifiques. »

« Nous ne pouvons pas laisser le SAGAS imposer ses défauts et ses échecs aux employés et aux prestataires d’aide sociale », conclut Mme Poole-Cotnam.

Pour en savoir plus, contactez :

Carrie Lynn Poole-Cotnam
Présidente du Comité de coordination des services sociaux du SCFP
 613-864-1061


Andrew Hunter
Coordonnateur des services sociaux au SCFP
 519-496-5314


Mary Unan
Service des communications du SCFP
 647-390-9839