La création d’un régime public universel d’assurance-médicaments permettrait d’améliorer le système disparate actuel. Un tel régime ne laisserait personne sans protection et, en plus, il coûterait moins cher aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs. C’est la conclusion à laquelle arrive une récente analyse approfondie du SCFP.

L’approche actuelle en matière d’assurance-médicaments se fonde, d’une part, sur des régimes provinciaux à la couverture très variable (et souvent minime) et, d’autre part, sur un système fourre-tout « hybride » où coexistent assurances publiques et privées. L’inefficacité de ce système a été démontrée.

Le 27 septembre, le SCFP présentera un mémoire au comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Ce comité se penche, depuis le mois d’avril, sur l’élaboration d’un régime national d’assurance-médicaments.

Le mémoire du SCFP démontre, sans l’ombre d’un doute, que les régimes privés d’assurance présentent trois grands désavantages. Premièrement, ils ne sont pas accessibles à tous; les travailleurs à faible revenu, à temps partiel et à statut précaire sont particulièrement vulnérables, puisqu’ils n’ont pas accès, généralement, à des assurances collectives au travail. Deuxièmement, le coût des médicaments grimpe en flèche pour les assureurs privés, qui refilent cette hausse presque entièrement aux travailleurs. Troisièmement, le nombre élevé d’assureurs publics et privés diminue notre capacité d’économiser en achetant les médicaments en gros.

On peut résoudre ces trois problèmes en créant un système public qui remplacera le système disparate actuel. La solution publique sera plus efficace, pour moins cher.

Quelques chiffres

Ménages qui n’ont pas les moyens d’acheter les médicaments qui leur sont prescrits : 25 pour cent

Un régime complet d’assurance-médicaments comme celui de la Nouvelle-Zélande permettrait aux Canadiens d’économiser près de 10 milliards de dollars par année.

Employés qui gagnent plus de 100 000 $ et qui sont couverts par des assurances collectives au travail : 94 pour cent.

Employés qui gagnent moins de 20 000 $ et qui sont couverts par des assurances collectives au travail : 32 pour cent.