Les membres du 1334, qui représente les ouvriers spécialisés et les ouvriers d’entretien et de maintenance de l’Université de Guelph, se sont prononcés massivement en faveur de la grève lors d’un vote qui se déroulait hier.

Quatre-vingt-treize pour cent des syndiqués ont autorisé le syndicat à recourir à la grève si celui-ci n’arrive pas à renouveler la convention collective avec l’administration universitaire. Les principaux points qui achoppent dans les négociations concernent la sécurité d’emploi et les services d’entretien ménager dans trois édifices du campus, l’université souhaitant sous-traiter ces services.

« L’employeur n’a que du mépris pour ces travailleurs et ces travailleuses, déplore la présidente du SCFP 1334, Janice Folk-Dawson. Nous tentons d’obtenir un contrat de travail qui offrira de bons emplois stables à l’Université de Guelph, ce à quoi l’administration répond en nous menaçant de sous-traitance et en remplaçant les bons emplois par des postes précaires mal rémunérés. »

L’université a d’abord amputé une bonne partie du budget d’entretien en 2015, avant de se mettre à réclamer la sous-traitance de l’entretien ménage. Elle s’est abstenue délibérément de pourvoir les postes libres, en plus de diminuer la fréquence de l’entretien. Résultat : une étude indépendante a qualifié la propreté des installations de l’université de « négligée ».

« Cela démontre à quel point l’Université de Guelph se moque des conditions d’apprentissage de ses étudiants, affirme Mme Folk-Dawson. Elle préfère couper dans les services qui touchent les lieux où les étudiants travaillent et suivent leurs cours, tout en tentant de transformer sa main-d’œuvre, actuellement composée de professionnels dûment formés occupant de bons emplois de longue date, en une ronde de travailleurs temporaires mal rémunérés. »

Les prochaines séances de négociation entre le syndicat et l’université doivent avoir lieu les 16 et 17 février, en présence d’un médiateur provincial.

« L’université a déjà fait partie des employeurs modèles du Canada, poursuit Mme Folk-Dawson, mais elle est sur la voie de devenir un employeur à bas salaire. Nous espérons que l’administration finira par reprendre ses esprits et négocier une convention collective qui soutiendra la communauté universitaire. Dans le cas contraire, nos membres sont prêts à se battre pour maintenir de bons emplois sur le campus. »