Les employés des écoles publiques canadiennes et philippines font face à de nombreux défis similaires, surtout dans les questions de privatisation et de PPP, de salaires et avantages sociaux équitables ou des effets des compressions gouvernementales sur les conditions de travail.

Les similitudes s’arrêtent à la violence parrainée par l’État.

Benjamin Valbuena, président national de l’Alliance des enseignants inquiets (ACT) des Philippines, a entretenu le parquet du congrès national du SCFP de la militarisation croissante des écoles primaires et secondaires par le gouvernement fédéral philippin. 

Selon M. Valbuena, à la suite d’un décret du ministère de l’Éducation qui autorise les activités militaires dans les écoles, l’armée a converti certains établissements en casernes et en camps. On constate, depuis, une hausse importante des violations des droits des enseignants, des cadres et des élèves.

« Cette militarisation grandissante est dramatique à Mindanao, dit-il. C’est une attaque contre les écoles et les communautés autochtones. »

Le 1er septembre, des membres d’un groupe armé paramilitaire ont abattu un enseignant et deux syndicalistes dans une école autochtone de Mindanao. Ces assassinats politiques s’inscrivent dans un programme de contre-insurrection du gouvernement Aquino inspiré des États-Unis.

Monsieur Valbuena a remercié le SCFP pour sa solidarité envers l’ACT et son soutien à la syndicalisation du secteur philippin de l’éducation. L’ACT cherche des appuis internationaux pour contraindre le gouvernement Aquino à annuler son décret.