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La propreté dans les hôpitaux ontariens, dont l’Hôpital général de Brockville, est-elle suffisante pour empêcher des bactéries mortelles d’infecter les patients au système immunitaire affaibli ? Le financement provincial des services hospitaliers reculant depuis plusieurs années, on s’inquiète de plus en plus de savoir si les hôpitaux ontariens disposent des ressources et du personnel nécessaires pour nettoyer et stériliser les côtés de lit, les matelas, les chaises, les robinets et les poignées de porte.

Médecins et scientifiques se disent aussi préoccupés par la résistance croissante des infections nosocomiales, les infections contractées à l’hôpital, aux antibiotiques. « Selon eux, le risque augmente et les cas d’infection s’aggravent, explique le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), Michael Hurley. Les employés d’entretien croient, quant à eux, que les politiques gouvernementales et des hôpitaux empirent la situation. On devrait faire passer la sécurité des patients avant de prendre des mesures d’économie dans le nettoyage. »

Le CSHO est la division hospitalière du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 35 000 employés d’hôpitaux en Ontario. En novembre 2016, le SCFP a mené auprès de ses membres du secteur hospitalier une enquête sur les compressions dans le nettoyage. Il y aura conférence de presse à la Bibliothèque publique de Brockville (23 rue Buell), le jeudi 5 janvier 2017 à 13 heures, pour dévoiler une étude Infections nosocomiales : Empêcher les décès évitables qui intègre les résultats de cette enquête aux données récentes des agences de santé publique et des chercheurs.

D’importantes réductions dans le financement provincial des hôpitaux ont entraîné une hausse du taux d’occupation des lits, un surpeuplement et une accélération du roulement des patients. « Ces facteurs sont tous associés à la propagation d’infections nosocomiales, souligne Nicholas Black, un préposé à l’entretien qui prendra la parole à la conférence de presse ce jeudi. Le surpeuplement et l’insuffisance du personnel nous empêchent de nettoyer et de stériliser adéquatement les chambres et les aires communes. Les préposés à l’entretien craignent que les coupes budgétaires multiplient les occasions d’infection. »

Au pays, environ 10 pour cent des adultes contractent une infection nosocomiale pendant leur séjour à l’hôpital. « En 2017, ajoute M. Black, 3 200 patients ontariens vont mourir d’une infection nosocomiale, contre 2 000 personnes qui vont perdre la vie dans un accident de la route. Cela fait de l’infection nosocomiale une des principales causes de mortalité, alors qu’elle est facile à prévenir. »