North Bay, Ontario – Il existe un sous-comité secret qui vise à renseigner les conseils municipaux. Il y a un rapport de consultant secret rempli de projections financières et de coûts de millions de dollars concernant le rachat des contributions annuelles à Cassellholme que les maires et les conseillers connaissent, mais ne partagent pas avec le public. Il y a une « déclaration d’intention » qui apparemment impose la consigne du silence aux conseillers. Cependant, les conseillers ont le pouvoir de rejeter cette consigne à tout moment. Tout cela est clair selon des documents que le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a obtenus récemment par suite d’une demande d’accès à l’information concernant la transition de Cassellholme en un foyer de soins infirmiers privé.

« Ce qui est clair également, c’est que de nombreux maires et conseillers municipaux participent volontairement à cet abandon d’un service public, le seul et unique foyer de soins infirmiers de la région, Cassellholme, sans aucune consultation avec la collectivité. La meilleure façon de décrire la situation, c’est une complicité secrète des municipalités et du conseil d’administration de Cassellholme », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP Ontario lors d’une conférence de presse qui a eu lieu aujourd’hui à North Bay, et au cours de laquelle des documents obtenus par suite d’une demande officielle d’accès à l’information ont été rendus publics.

La mince liasse de documents fournie par la Ville de North Bay comprend une lettre datée de décembre 2015. Elle porte la marque « Personnel et confidentiel » et est adressée au conseiller Chris Mayne sous son autre titre, celui de président du conseil de Cassellholme. Elle est signée par le maire Al McDonald, qui énonce la « nature de la transition proposée du foyer » en un organisme privé. La lettre indique aussi que dans les cinq jours suivant la signature, tous les renseignements contenus dans le rapport du consultant sur Cassellholme ainsi que d’autres documents pertinents seraient mis à la disposition de la municipalité.

« Alors ils sont tous au courant de ce qui se passe. Nous demandons en particulier aux maires de la région qu’ils cessent de prétendre qu’ils ne connaissent pas le plan visant à privatiser Cassellholme. Qu’ils se débarrassent du joug de cette « déclaration d’intention » qu’ils ont imprudemment signée, qu’ils mettent fin à leur complicité et qu’ils soient francs envers les résidents de Cassellholme, leurs familles et tous les citoyens qui les ont élus. Ils doivent mettre fin aux réunions à huis clos », a dit Hahn.

Le SCFP explore des options en vertu du mandat de l’Ombudsman de l’Ontario, dont la possibilité d’enquêter sur la conduite des municipalités et leur participation au plan « à huis clos » de se départir du foyer Cassellholme.

Entre temps, le SCFP a déposé une autre demande d’accès à l’information visant à obtenir les documents du Conseil de Cassellholme, qui devraient inclure le rapport toujours secret du consultant contractuel de KPMG. Hahn demande également au conseil de Cassellholme de publier les procès-verbaux à jour de ses réunions, un processus qui n’a pas été suivi ces derniers mois.

Pour plus de renseignements :

Fred Hahn
Président du SCFP Ontario
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Stella Yeadon
Communications du SCFP
 416-559-9300