HALIFAX – Le syndicat le plus important de la province dans le secteur des services de garde à l’enfance déclare que le nouveau budget provincial soulève plus de questions que de réponses, en particulier dans le secteur des services de garde.

La présidente du SCFP Nouvelle-Écosse, Dianne Frittenburg, a déclaré : « Ce que nous avait promis le premier ministre et la ministre de l’Éducation, c’était de vraies augmentations de salaire pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance.  Au lieu de cela, on ne nous a donné aucune précision dans le budget, seulement qu’il y aura des subventions salariales.

« C’est quelque chose que nous avons déjà dans le secteur. Une subvention n’est pas une augmentation de salaire permanente, et traditionnellement les subventions sont gérées par les employeurs. Nous voulons que cet argent soit versé directement aux éducatrices de la petite enfance en Nouvelle-Écosse, qui sont les moins bien payées au pays », a déclaré Frittenburg.

Frittenburg a ajouté : « L’allocation budgétaire de 6,6 millions de dollars est consacrée aux subventions aux parents, aux programmes d’inclusion et aux salaires. Elle n’est pas entièrement consacrée aux salaires. Même si nous apprécions cette augmentation, ce n’est pas beaucoup d’argent en comparaison, par exemple, au nouveau traversier de Yarmouth, auquel plus de 10 millions de dollars seront consacrés cette année seulement. »

Frittenburg a indiqué : « Ce budget confirme aussi ce que nous répétons depuis deux ans au SCFP, soit que les fusions des autorités en soins médicaux n’allaient pas permettre de générer des économies. Au lieu de cela, nos relations de travail sont en crise, et nous sommes confrontés à des bouleversements en raison du projet de loi 1 et d’autres mesures gouvernementales. »

Frittenburg a ajouté : « Il y a un an, le ministre des Finances nous a dit que le ciel était en train de tomber. Maintenant, le déficit de 243 millions de dollars – que nous a avons toujours qualifié de très modeste – est disparu soudainement, et le gouvernement prévoit maintenant quatre années d’excédent.
 
« Ils auraient pu au moins être honnêtes envers les Néo-Écossais et admettre que ces économies ont été accumulées aux dépens des salaires des travailleuses et travailleurs du secteur public et d’une énorme concession légiférée concernant les primes accordées pour les longues périodes de service, a-t-elle dit.