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Le comité provincial de consultation stratégique sur la disparité salariale entre les sexes ayant déposé ses recommandations aujourd’hui, la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) exhorte le gouvernement Wynne à fixer un échéancier précis pour la mise en place d’un système de garderies subventionnées abordables.

Dans son rapport rendu public ce matin, le comité de consultation accorde sa toute première recommandation aux garderies, réclamant du gouvernement qu’il mette en place immédiatement un réseau de centres de la petite enfance « abordables, accessibles, de qualité, subventionnés par l’État et proportionnés au revenu, offrant un nombre de places suffisant pour satisfaire aux besoins des familles ontariennes ».

Cette recommandation reprend les revendications présentées par les membres du SCFP pendant les consultations publiques du comité. Ces membres, des éducatrices à la petite enfance et des travailleurs qui ont besoin de services de garde, avaient réclamé un réseau de garderies accessibles et subventionnées.

« On n’arrivera jamais à éliminer la disparité salariale entre les sexes sans des services de garde abordables et de qualité, soutient Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité des services sociaux du SCFP-Ontario. Si le gouvernement de Kathleen Wynne compte réellement s’attaquer à la disparité salariale, il doit accoucher d’un plan concret appuyé par un budget, un ajout de places et le soutien de la main-d’œuvre du secteur. »

Les éducatrices à la petite enfance (des femmes à 97 pour cent) ont un salaire annuel moyen de 21 748 $ à l’échelle nationale. À titre comparatif, un technicien en installation de services de câblodistribution (ce sont des hommes à 96 pour cent) a un salaire annuel moyen de 47 570 $.

Le salaire des employés des services de garde est pris en souricière entre les frais déjà élevés des parents et les limites des subventions. « La seule manière d’assurer un accès abordable aux parents en même temps qu’un salaire décent aux travailleuses, c’est par un réseau public de garderies », avance Mme Poole-Cotnam.

D’autres recommandations du rapport portent sur la nécessité « d’atténuer les tensions actuelles et combler les lacunes du réseau actuel », une problématique dont avaient également parlé les membres du SCFP qui ont participé aux consultations publiques. Le syndicat avait réclamé le financement et le soutien de l’État pour permettre la coexistence de salaires adéquats et de frais de garde abordables.

Partout dans la province, des membres du SCFP ont participé aux consultations populaires, où ils ont plaidé en faveur d’un financement gouvernemental spécifique à l’équité salariale et du resserrement des obligations en matière d’équité salariale. Par exemple, selon un rapport du secteur des services aux personnes ayant un handicap intellectuel, près de 60 pour cent des organismes qui ont des obligations en matière d’équité salariale ne s’en sont pas acquitté.

« Le provincial est complice de cette violation des droits de la personne, puisque cela fait cinq ans qu’il n’augmente pas le budget de ces organismes », conclut Mme Poole-Cotnam.

Les membres du SCFP ont également plaidé pour l’augmentation du financement accordé aux organismes de services sociaux de première ligne et de meilleures lois du travail et de l’emploi pour s’attaquer à la précarité. Soixante-huit pour cent des membres du SCFP sont des femmes, dont un bon nombre travaille dans des secteurs à prédominance féminine.

Pour en savoir plus, contactez :

Carrie Lynn Poole-Cotnam
Présidente du comité de coordination des employés des services sociaux
 613-864-1061

Mary Unan
Service des communications du SCFP
 647-390-9839