EDMONTON – La présidente de la division albertaine du Syndicat canadien de la fonction publique, qui compte 36 000 membres, prend la défense des employés de première ligne du secteur public, à la suite des commentaires formulés hier par le premier ministre albertain.
« S’en prendre au salaire des travailleurs de première ligne, tout en envisageant une taxe de vente qui nuira à la prospérité des familles albertaines, analyse la présidente du SCFP-Alberta Marle Roberts : le gouvernement conservateur continue la tradition établie par Alison Redford, soit attaquer les travailleurs. » Mme Roberts répondait au premier ministre albertain Jim Prentice. Hier, ce dernier a prévenu les employés de première ligne de s’attendre à des mesures pour limiter leurs salaires. Qui plus est, après avoir rejeté l’idée d’une taxe de vente il y a quelques semaines à peine, il s’est dit cette fois prêt à envisager cette option.
« Si c’est là la nouvelle orientation du gouvernement conservateur, ajoute Mme Roberts, les employés de première ligne devraient craindre fortement ce qui les attend advenant la réélection des Conservateurs. »
Selon Mme Roberts, au lieu de s’en prendre aux travailleurs albertains qui fournissent des services publics, le premier ministre devrait instaurer une taxe progressive et envisager de faire marche arrière sur les baisses d’impôts qu’il a accordées aux sociétés.
« Les Conservateurs albertains ont accordé aux entreprises et aux mieux nantis la plus forte baisse d’impôt de toute l’histoire du pays, souligne-t-elle. Avant de couper dans les services, avant d’imposer une taxe de vente, corrigeons donc les erreurs de ce gouvernement. »
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