Pleins feux: Une économie pour le 1 % des plus riches

Les inégalités sont encore plus criantes qu’avant sur la planète, selon des calculs effectués récemment par Oxfam. En effet, le 1 % des personnes les plus nanties possèdent maintenant plus de richesses que tout le reste de la population mondiale, tandis que les 62 personnes les plus riches de la Terre possèdent autant que les 3,6 milliards de personnes les plus pauvres.

Comme la richesse économique est souvent synonyme de pouvoir politique, les mieux nantis ont exercé leur influence pour changer les règles afin de garnir encore davantage leurs coffres. Pour accroître leur pouvoir et leur richesse, ils font en effet la promotion de la privatisation, de la déréglementation, des accords commerciaux et de l’évitement fiscal. La majorité des personnes les plus riches et 90 % des plus importantes entreprises dans le monde ont recours aux paradis fiscaux. Cet évitement fiscal est non seulement injuste, mais il représente aussi des pertes de revenus de milliards de dollars que le Canada et les pays les plus pauvres du monde pourraient utiliser pour financer les services publics.

Des organisations comme Oxfam et Canadiens pour une fiscalité équitable exigent la mise sur pied d’un organisme international de surveillance fiscale qui veillerait à ce que les multinationales et les mieux nantis paient leur juste part.

Pour éviter que l’écart entre les extrêmement riches et la grande majorité des citoyens du monde se creuse davantage, Oxfam demande également aux pays d’augmenter le salaire minimum de façon à ce qu’il se rapproche du salaire de subsistance, de renforcer les droits des travailleurs, de promouvoir les droits économiques des femmes et d’éliminer l’écart salariale entre les hommes et les femmes. Oxfam souhaite aussi des mesures de transparence et de reddition de comptes pour garder le 1 % des plus riches à l’œil, l’accès universel à des médicaments abordables et des investissements publics ciblés pour lutter contre les inégalités. La taxation de la richesse, des capitaux et du revenu, plutôt que de la main-d’œuvre et de la consommation, est une autre revendication de l’organisation.

(Idée originale : Oxfam.ca)