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Craig Saunders | Service des communications du SCFP

Alors que des élections provinciales se dessinent à l’horizon, le chef du Parti conservateur ontarien, Tim Hudak, a toujours en tête de faire de l’Ontario la première province canadienne à se doter de lois dites du « droit au travail » similaires à celles en vigueur aux États-Unis. Essentiellement, ces lois visent à miner le pouvoir de négociation collective d’un syndicat en permettant aux travailleurs de se désaffilier et de cesser de verser des cotisations.

Lors de la récente élection partielle dans Niagara remportée par le NPD, les enjeux syndicaux se sont retrouvés à l’avant-scène. Les citoyens, mais aussi plusieurs députés de Tim Hudak, ont fait connaître leur opposition et ont obligé le chef conservateur à modifier ses plans.

Tim Hudak a reconnu que les lois du « droit au travail » étaient davantage une source de division que de consensus. « Lorsque je parle aux employeurs et aux travailleurs, certains me disent vouloir des lois du ‘‘droit au travail’’ en Ontario, mais pas beau-coup », a-t-il admis.

Chez nos voisins du sud, 24 États se sont dotés de lois du « droit au travail ». Dans ces États, les revenus médians des ménages sont inférieurs de 6437 $ dollars. Le pourcentage d’emplois faiblement rémunérés est plus élevé, les soins de santé sont de moins bonne qualité, la pauvreté augmente, les dépenses en éducation sont plus faibles et les taux de décès au travail sont 36 pour cent plus élevés qu’ailleurs aux États-Unis, selon l’AFL-CIO.

Malgré ce recul, peu de gens croient que Tim Hudak est sincère lorsqu’il dit avoir renoncé à s’en prendre aux syndicats. D’ailleurs, quand il a annoncé qu’il n’avait plus l’intention de toucher à la formule Rand, Tim Hudak a dit : « Notre programme est beaucoup plus vaste et beaucoup plus ambitieux que cela. »

En effet, les conservateurs ontariens ont présenté un projet de loi d’intérêt privé qui invite le gouver­nement provincial à sous-traiter et à privatiser tout service fourni par le secteur parapublic. Ils veulent éliminer le travail permanent à temps plein et obliger les travailleurs à soumissionner pour effectuer le travail qui devrait normalement leur revenir.

« Cette loi est contraire à la logique. Elle entraînera un roulement incessant d’entreprises privées qui remplaceront les personnes venant en aide aux élèves en difficulté dans nos écoles, les travailleurs dévoués qui soutiennent les personnes atteintes de déficiences du développement et ceux qui s’occupent de nos parents vieillissants. La stabilité diminuera, tout comme la qualité des services offerts aux personnes qui en ont le plus besoin », a déclaré le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn.