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TORONTO, ON – Les éducatrices de la petite enfance (EPE) et les travailleurs en garderie attendent une augmentation de salaire depuis trop longtemps et cette augmentation est essentielle à la qualité des services, mais la province doit en faire plus pour stabiliser le réseau des garderies. Aujourd’hui, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a exhorté le gouvernement ontarien à agir, par les moyens d’action considérables à sa disposition, dont l’injection d’au moins 300 millions de dollars dans le réseau, afin d’éviter la fermeture d’autres centres de la petite enfance.

« Nous sommes terriblement inquiets de constater que la lente hausse du salaire de base des EPE et des travailleurs en garderie annoncée aujourd’hui par le gouvernement est insuffisante pour garder les centres de la petite enfance ouverts, explique Carrie Lynn Poole-Cotnam du SCFP. Le provincial sous-finance les CPE depuis longtemps, ce qui oblige les municipalités à combler le déficit de financement pour maintenir le niveau actuel des services. Or, il faudrait accroître les services, puisque des dizaines de milliers de familles ontariennes ont besoin de places abordables en garderie. »

Depuis quelques années, on a fermé des garderies municipales à Peel, Windsor, Kingston et Kenora. En ce moment, celles de Samia/Lambton et Thunder Bay sont menacées de fermeture. Parallèlement, la négligence provinciale a poussé plusieurs garderies sans but lucratif dans le rouge et forcé la fermeture de plusieurs services pourtant nécessaires.

Selon Mme Poole-Cotnam, en annonçant un nouveau mode de financement des garderies, le provincial a empiré la situation : « Cela a envenimé le problème des bas salaires des employés, surtout des femmes, parce que le nouveau modèle de financement global éliminait l’enveloppe dédiée aux améliorations salariales. »

Mentionnons aussi qu’en vertu du nouveau modèle, plusieurs municipalités ont reçu moins de crédits provinciaux qu’avant pour leurs garderies.

« Les centres de la petite enfance gravement sous-financés ont vu dans ce nouveau modèle la permission d’utiliser l’argent réservé anciennement à l’augmentation des salaires du personnel pour maintenir leurs portes et leurs programmes ouverts », explique le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn.

« Impossible de dorer la pilule, poursuit-il : les Libéraux font de l’opportunisme prébudgétaire et possiblement préélectoral en réformant l’enveloppe consacrée à l’augmentation des salaires des travailleurs, enveloppe qui, jusqu’à tout récemment, devait faire partie des crédits ordinaires consacrés aux garderies. »

M. Hahn a exhorté la ministre de l’Éducation à confirmer publiquement que l’augmentation salariale annoncée aujourd’hui s’ajoute aux obligations des employeurs en matière d’équité salariale, au lieu de les remplacer.

Lorsque, il y a deux ans, les Libéraux ont annoncé un examen de la « modernisation » des garderies, le SCFP-Ontario a souligné que la province devait mettre l’accent sur l’accessibilité et la qualité, la réduction de la fragmentation du financement et des services, ainsi que la stabilisation des services, en augmentant les crédits annuels et en les indexant à l’inflation, en plus d’augmenter les salaires.

Le SCFP-Ontario continue de demander l’injection de 300 millions de dollars supplémentaires dans l’année budgétaire 2014-2015 pour empêcher la fermeture des services actuels, mais il presse aussi les Libéraux de développer un plan global de réseau de garderies et de services à la petite enfance qui permettrait de stabiliser les services actuels, d’augmenter réellement les salaires, en plus des paiements en matière d’équité salariale, et d’augmenter le nombre de places abordables dans le réseau sans but lucratif de centres de la petite enfance municipaux et communautaires dûment accrédités.

  

Pour en savoir plus, contactez :

Fred Hahn, Président du SCFP-Ontario  416-540-3979

Carrie Lynn Poole-Cotnam, SCFP-Ontario  613-864-1061

Stella Yeadon, Communications du SCFP  416-559-9300