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La lettre ici-bas écrite par Paul Moist, président national du SCFP, se veut une réponse à un article de Russ Hiebert du National Post, publié le 17 juillet et intitulé « Make unions accountable » (responsabiliser les syndicats).

  

Cher rédacteur en chef,

Le Syndicat canadien de la fonction publique, comme tous les autres syndicats canadiens, se veut déjà transparent et responsable devant ses membres. Nos politiques et décisions majeures sont sujettes à des débats vigoureux, mais respectueux, à tous les paliers du syndicat. En termes simples, les syndicats canadiens font partie des institutions les plus démocratiques de notre société.

Contrairement à M. Hiebert, les chefs syndicaux ne sont pas les seuls à s’opposer au projet de loi C‑377. Cinq provinces ont soulevé leurs inquiétudes à propos du projet de loi en faisant mention de chevauchement de compétences. L’Association du Barreau canadien a exhorté le parlement à rejeter le projet de loi en faisant mention de préoccupations en matière de protection de la vie privée, et bien entendu, la majorité des sénateurs, y compris 16 sénateurs conservateurs qui ont fait adopter de vastes modifications à ce projet de loi fondamentalement erroné, à en faire autant.

Dans sa version originale, le projet de loi C-377 imposerait à toutes les organisations syndicales la présentation et divulgation intrusive de données financières et non-financières, dépassant largement ce qui est exigé à toute autre organisation ou tout autre individu au Canada.

Le niveau de bureaucratie que ce projet de loi vise à mettre en place empêcherait l’allocation de plusieurs ressources à l’important travail syndical fait au nom des membres : négocier des salaires équitables, assurer des pensions décentes, veiller à l’application de normes de santé et de sécurité, s’assurer que les travailleurs sont traités équitablement, contribuer aux économies locales et défendre les intérêts des membres.

Le projet de loi C-377 se veut la mesure législative la plus inéquitable, la plus dispendieuse et la plus inutile que nous ayons vue depuis des décennies. Même avec des modifications, les problèmes de ce projet de loi sont trop nombreux pour être réglés. Il doit être retiré ou rejeté dans son ensemble.

Le mouvement syndical offre aux travailleurs une voix forte dans notre société démocratique. Le seul objectif de ce projet de loi d’initiative parlementaire est d’étouffer cette voix. Malheureusement pour les conservateurs, ni les membres du SCFP ni l’ensemble du mouvement syndical au Canada ne se laisseront réduire au silence par ce projet de loi.

 Cordialement,


Paul Moist
Président national
Syndicat canadien de la fonction publique