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Ottawa, Ontario – Michel Cournoyer, président de la Division du transport aérien du SCFP, et Olivia Chow, porte-parole du NPD en matière de Transports, d’Infrastructure et de Collectivités, invitent le gouvernement conservateur qui souhaite réduire le nombre d’agents de bord sur les appareils canadiens à cesser de compromettre la sécurité des passagers.

« Il a été démontré que le ratio d’un agent de bord pour 40 passagers est une norme éprouvée en matière de sécurité. Le gouvernement ne doit pas jouer à la roulette russe avec la sécurité des passagers, a affirmé M. Cournoyer. En situation d’urgence, qu’il s’agisse d’une évacuation, d’un incendie, d’une décompression de la cabine ou d’une attaque terroriste, chaque seconde compte. Comme professionnels de la sécurité, les agents de bord sont les premiers à assurer la défense des passagers lorsque les choses tournent mal à bord d’un appareil. »

« Les conservateurs disent se préoccuper de la sécurité des Canadiens, a déclaré pour sa part Mme Chow. Malheureusement, lorsqu’il est question d’aider les compagnies aériennes à accroître leurs profits, il semble que ces valeurs s’envolent, au détriment de la sécurité des passagers. Le gouvernement doit admettre son erreur et conserver le ratio d’un agent de bord pour 40 passagers pour toutes les lignes aériennes canadiennes. »

Le gouvernement conservateur a permis à WestJet d’utiliser le ratio d’un agent de bord pour 50 sièges passagers à bord de ses appareils. Cette décision établit un dangereux précédent pour la sécurité des passagers de toutes les compagnies aériennes au Canada. Dans la foulée de WestJet, Air Canada a aussi demandé à Transports Canada de pouvoir adopter le ratio d’un agent de bord pour 50 sièges passagers sur ses vols nord-américains. Le gouvernement conservateur compte également modifier le règlement existant afin que toutes les compagnies aériennes canadiennes puissent passer au ratio de 1 pour 50.

Le SCFP est prêt à intenter une contestation judiciaire

Si le gouvernement fédéral s’obstine à emprunter cette voie dangereuse et à menacer la sécurité des passagers en accordant l’exemption demandée par Air Canada, le SCFP entreprendra une contestation judiciaire.

« Parce que le droit de nos membres à un milieu de travail sans danger sera directement touché, nous avons le droit de faire valoir notre point de vue en faveur de la sécurité des passagers avant l’octroi d’une exemption, a précisé Michel Cournoyer. Si Transports Canada prend une décision unilatérale, nous lancerons une contestation judiciaire pour absence d’équité procédurale. Nous nous appuierons aussi sur l’article 7 de la Charte des droits et libertés qui garantit le droit à la sécurité des personnes, conformément aux principes de la justice fondamentalwe. »

Il faut plutôt réduire les taxes et les frais d’aéroport

« Il est évident que l’octroi d’une exemption à Air Canada, à WestJet ou à toute autre compagnie aérienne canadienne n’est pas dans l’intérêt public, puisqu’il compromet le niveau de sécurité présentement en place, a poursuivi Olivia Chow. Si le gouvernement conservateur veut aider financièrement les compagnies aériennes sans compromettre la sécurité des passagers, il n’a qu’à réduire les taxes et frais d’aéroport qui étouffent leurs amis du secteur privé, tout comme les passagers. »

Le SCFP représente plus de 10 000 agents de bord au service d’Air Canada, Air Transat, Calm Air, Canadian North, Canjet, Cathay Pacific, First Air et Sun Wing.
  

Pour en savoir plus :

Philippe Gagnon
Agent des communications, SCFP
613 894-0146
pgagnon@scfp.ca