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Le 5 juin, le député fédéral Blaine Calkins a présenté un projet de loi privé qui fera en sorte que les employés sous juridiction fédérale auront plus de difficultés se syndiquer. Le SCFP craint qu’une baisse des emplois syndiqués ne fassebaisser les salaires pour tous les travailleurs canadiens.

Le projet de loi C525 modifie les règles relatives à l’accréditation et à la désaccréditation des travailleurs du secteur fédéral, en rendant plus facile la désaccréditation et plus difficile la création ou l’adhésion à un syndicat. Ce projet de loi aura des effets sur les travailleurs du transport aérien et d’autres secteurs des transports, des télécommunications, des services postaux, de la fonction publique et d’autres. 

Ce projet de loi constitue la dernière d’une série d’attaques des conservateurs contre les travailleurs et les syndicats. Au nombre des précédentes, notons : lois de retour au travail, compressions à l’AE, hausse de l’âge de l’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et projet de loi C-377 (loi qui cible les syndicats et les oblige à divulguer des renseignements financiers sur toutes leurs activités)

En remplaçant le processus actuel de formation d’un syndicat – il faut une majorité de travailleurs d’un milieu de travail qui signent une carte indiquant leur désir de se syndiquer pour créer un syndicat – par un processus en deux étapes qui permet aux employeurs de s’ingérer, on crée des obstacles à la formation d’un syndicat. Cela  fera baisser les salaires et les familles auront plus de difficulté à joindre les deux bouts.

Les Canadiens ont le droit de choisir un syndicat sans se faire imposer de nouvelles règles qui rendent ce choix plus difficile. Le projet de loi impose un processus plus compliqué et plus long, tout en donnant à l’employeur plus de temps pour essayer d’intimider les employés et s’ingérer dans le processus pour le faire traîner en longueur.  

Le projet de loi change les règles de manière à ce qu’une minorité d’employés (seulement 45 pour cent plutôt que 50 pour cent) puissent déclencher le processus d’accréditation ou de désaccréditation, ce qui rend ces règles moins démocratiques et non le contraire. Il impose aussi la majorité absolue pour les votes, c’est-à-dire 50 pour cent de TOUS les membres, et non seulement ceux qui votent.  Une telle exigence n’existe pour aucune province, ni aucun processus électoral. Le gouvernement conservateur a été élu par seulement 18 pour cent des Canadiens, mais il veut obliger les syndicats à obtenir 51 pour cent.

Face à ce projet de loi, l’opposition du SCFP et ses alliés du mouvement syndical s’organise. Nous vous fournirons plus de détails et nous informerons des façons de participer à cet effort.