Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Les administrations municipales canadiennes prient le gouvernement fédéral de les aider à défrayer les mises à niveau nécessaires pour respecter les nouvelles règles sur les eaux usées, sans attacher le financement à la création de partenariats public-privé (PPP).

Cette prière est issue d’une résolution adoptée cette fin de semaine, au congrès annuel de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) qui se déroulait à Vancouver du 31 mai au 3 juin.

Ce congrès a rassemblé des milliers de maires, de conseillers, de fonctionnaires municipaux et d’autres intervenants. Ils ont débattu les enjeux communs à toutes les municipalités du pays.

La résolution proposée par le Congrès des maires de l’Atlantique stipule que les administrations locales canadiennes ont besoin de plus de 20 milliards de dollars pour respecter les normes sur les eaux usées instaurées en 2010 par le fédéral. Cette résolution ordonne à la FCM de prier les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que le fédéral, de fournir aux administrations locales le financement dont elles ont besoin pour mettre leurs égouts à niveau.

De plus, un amendement demande à ce que la participation à un PPP ne devienne pas une condition au financement. Si Wendy Bales, administratrice au Fraser Valley Regional District (FVRD), en Colombie-Britannique, a proposé cet amendement, c’est qu’elle entretient des doutes sur le recours au PPP dans les projets d’infrastructure municipale depuis longtemps.

« Je souhaitais m’assurer que nous continuerions à le répéter au fédéral : les subventions ne doivent pas être attachées à un PPP », dit celle qui représente Hemlock Valley, Harrison Mills et Lake Errock au sein du FVRD.

Les municipalités canadiennes qui demandent au fédéral de les aider à bâtir ou à mettre à niveau leurs infrastructures essentielles (comme l’aqueduc et l’égout) se font pousser de plus en plus vers le PPP, un modèle risqué de privatisation.

Cela inquiète Mme Bales, puisque dans bien des cas, le coût total du PPP est supérieur au coût de construction en mode traditionnel. On ne devrait pas contraindre ses commettants à accepter aveuglément une entente aussi risquée : « C’est l’argent des contribuables. Il est inacceptable de forcer les élus à signer un contrat qui coûtera plus cher. »