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Plus de 2 millions d’Ontariens attendent un budget axé sur les services et la réduction de la pauvreté.

Les groupes communautaires et les membres du SCFP ont fait la queue devant Queen’s Park aujourd’hui. Ce geste symbolisait la frustration des deux millions d’Ontariens qui attendent toujours que le gouvernement agisse afin d’assurer les services publics essentiels et de réduire la pauvreté.

Fred Hahn, président du SCFP-Ontario : « Le budget de l’an dernier a laissé des dizaines de milliers de personnes sur les listes d’attente pour obtenir un lit en soins de longue durée, une place en garderie, un logement abordable, des services pour une personne ayant une déficience intellectuelle ou des soins à domicile, ainsi que plus d’un million d’Ontariens vivant sous le seuil de la pauvreté en raison du faible niveau du salaire minimum et des prestations d’aide sociale. »

« Depuis trop longtemps, poursuit M. Hahn, les entreprises dépassent les citoyens au guichet du gouvernement; elles ont droit à de généreuses baisses d’impôts, alors que les Ontariens sont laissés en plan. Si elle veut remplir ses promesses de justice sociale, la première ministre Wynne doit raccourcir les listes d’attente et sortir les gens de la pauvreté. »

La manifestation d’aujourd’hui a réuni des membres du Syndicat canadien de la fonction publique, de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, de Freedom 90, de la Coalition ontarienne contre la pauvreté, de Put Food in the Budget et du Centre d’action des travailleurs.

Parmi les Ontariens attendant un peu de justice sociale dans ce budget, on compte :

  • 23 000 familles en attente de services aux personnes ayant une déficience intellectuelle;
  • 32 000 aînés en attente d’un lit en soins de longue durée;
  • 10 000 aînés en attente de soins à domicile;
  • 21 000 enfants en attente d’une place en garderie, uniquement à Toronto;
  • 156 000 personnes en attente d’un logement abordable;
  • 881 000 personnes en attente de prestations d’aide sociale suffisantes pour leur assurer une vie saine et décente;
  • 631 000 travailleurs au salaire minimum en attente d’une hausse décente qui leur permettrait de s’élever au-dessus du seuil de la pauvreté.

C’est sans oublier les centaines de milliers de familles ontariennes à la recherche de services de garde réglementés, des collectivités des Premières nations en attente de logements salubres et d’eau potable, des femmes et des membres des minorités visibles qui attendent l’équité salariale, ainsi que les travailleurs en attente de transports en commun. Enfin, plus de 300 000 étudiants postsecondaires attendent que l’Ontario cesse d’avoir les frais de scolarité les plus élevés et les classes les plus nombreuses au pays.

« L’élimination de la pauvreté est un impératif moral et économique, soutient Melissa Addison-Webster de la campagne Put Food in the Budget. Elle accroît la dignité et l’inclusion, en plus d’améliorer l’état de santé des gens et leur participation au marché du travail. »

Ces deux millions d’Ontariens représentent les couches les plus vulnérables de notre société. Leur emploi précaire, leur bas salaire et leurs besoins criants en services indisponibles les exposent inutilement à des conditions de vie et de travail inadéquates et dangereuses.

« Il faut rehausser le salaire minimum suffisamment pour sortir les travailleurs de la pauvreté, affirme Deena Ladd, coordonnatrice du Centre d’action des travailleurs. De plus, de nombreux Ontariens sont contraints de travailler pour un salaire inférieur au salaire minimum; plusieurs ne touchent même pas tout ce qui leur est dû. C’est pourquoi la province se doit d’investir dans l’application des normes du travail. »

« Nous craignons fortement que les Libéraux reproduisent le terrible exemple britannique en resserrant les critères d’invalidité et en maintenant les gens dans des emplois précaires à des salaires inférieurs au seuil de la pauvreté, ce qui mettrait des dizaines de milliers de vies en danger, explique John Schofield de la Coalition ontarienne contre la pauvreté. Pour une première ministre qui se drape dans la justice sociale, ce serait un piètre héritage à laisser. »

Les groupes communautaires surveilleront de près le dépôt du budget provincial; ils s’attendent à y trouver des mesures s’attaquant concrètement à ces problèmes.

« Plus de deux millions d’Ontariens attendent depuis trop longtemps, lance M. Hahn. Le moment est venu de cesser d’attendre et de commencer à vivre. »