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Après tout le boucan du ministre des Finances Jim Flaherty qui disait vouloir investir dans les infrastructures, le budget fédéral prévoit en réalité une réduction des montants disponibles pour les deux prochaines années, dénonce le Syndicat canadien de la fonction publique.

« Le budget 2013 recycle de l’argent déjà alloué dans l’espoir que personne ne s’en aperçoive. Or, dans les faits, ils ont coupé le financement disponible dans le Fonds Chantiers Canada. Ce n’est pas le genre de leadership que les municipalités canadiennes attendaient », a déclaré le président national du Syndicat canadien de la fonction publique, Paul Moist.

Le budget fait en sorte que la majorité des dépenses en infrastructures seront effectuées après les élections de 2015. Le budget ouvre aussi encore plus grand l’accès des projets d’infrastructures publiques aux entreprises à but lucratif. Tous les projets de plus de 100 millions de dollars bénéficiant de financement fédéral devront en effet passer le « test des partenariats public-privé » afin de déterminer s’ils devraient être effectués en PPP ou non.

« La décision de conclure un partenariat public-privé devrait être prise par le gouvernement local concerné. Les municipalités doivent avoir accès aux fonds et pouvoir choisir le mode de financement, sans être forcées d’accepter un PPP ou la privatisation de leurs services publics », a soutenu Paul Moist.

De plus, le budget fédéral  2013 ne s’attaque pas aux vrais problèmes socioéconomiques du pays : le chômage, la pauvreté et la trop lente croissance de l’économie et des revenus. Au contraire, selon M. Moist, le budget Flaherty aggravera ces problèmes.

« Ce dont nous avons besoin, c’est d’une approche nationale concertée en matière de formation qui appuierait les programmes conjoints et les conseils sectoriels, une approche qui assurerait aussi le maintien du financement des programmes provinciaux. Blâmer les chômeurs parce qu’ils ne possèdent pas telle ou telle compétence, c’est fondamentalement inacceptable. Pour chaque poste à pourvoir au pays, on compte plus de cinq chômeurs. Le fédéral doit axer ses efforts sur la croissance économique, la hausse des salaires et l’aide aux familles en ces temps économiques difficiles », a expliqué Paul Moist.

Au total, ce budget est une mauvaise nouvelle pour les Canadiens. L’absence de mesures qui aideraient les familles à boucler leur budget en ces temps difficiles est déplorable. La bonification du Régime de pensions du Canada, le financement d’un réseau national de garderies, l’annulation des coupures à l’assurance-emploi et de nouveaux investissements dans le réseau public de la santé auraient pourtant été les bienvenus. Les peuples autochtones sont encore une fois négligés. De simples mesures fiscales progressistes, comme l’élimination des échappatoires fiscales et le rétablissement des taux d’imposition des sociétés, permettraient pourtant de financer tous ces projets.