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Le 21 mars, à 16 h, le gouvernement fédéral dévoilera son budget annuel. Voici ce que le SCFP aimerait y retrouver 

Contexte

Dans son budget de 2013, le gouvernement fédéral doit maintenir et accroître les services publics et lancer un grand programme d’infrastructure publique qui créera des emplois immédiatement. En outre, il doit investir dans des programmes qui aideront les familles à joindre les deux bouts, comme un Régime de pensions du Canada bonifié, un financement national pour les services de garde à l’enfance, un engagement à l’égard des soins de santé publics et l’annulation des compressions à l’AE.

Compte tenu de la situation économique actuelle du Canada, il est essentiel que le budget n’impose aucune mesure qui affaiblirait encore davantage les salaires des travailleurs et les services publics. Ce n’est vraiment pas le moment de réduire encore les dépenses gouvernementales. Au contraire, dans le budget de 2013, le Canada doit faire des investissements stratégiques qui stimulent, renforcent et diversifient l’économie et appuient les travailleurs durement touchés par la récession.

Un ensemble de mesures économiques progressistes permettra non seulement de consolider la reprise à court terme, mais aussi de créer la base d’une croissance économique et d’une productivité accrues à long terme dont tous pourront profiter.

Grandes priorités du SCFP :

Créer de bons emplois et une croissance économique durable plus solide : Non seulement les compressions imposées par le gouvernement fédéral dans les dépenses publiques entraînent-elles l’élimination d’importants services publics et la détérioration des normes en santé, en sécurité et en environnement, elles font aussi grimper le chômage et ralentissent notre croissance économique. Les mesures d’austérité, la privatisation, le libre-échange et les baisses d’impôts accordées aux entreprises n’ont pas donné les résultats attendus. Compter presque exclusivement sur l’exploitation et l’exportation de ressources naturelles à peine transformées pour faire croître l’économie est une politique à courte vue, risquée et dommageable pour l’environnement. Nous devons plutôt nous tourner vers des politiques économiques qui diversifieront notre économie et créeront une croissance économique durable et des emplois de qualité pour les Canadiens. Cela implique l’élaboration d’une stratégie de développement industriel, des projets de main-d’œuvre et de formation, un investissement accru dans le secteur public, des services publics bonifiés et des normes proactives en environnement.

Infrastructure : Les collectivités canadiennes manquent toujours d’argent pour améliorer les services publics, notamment l’infrastructure des eaux potables et usées et des transports. Le gouvernement fédéral doit financer des dépenses publiques d’infrastructure à long terme, prévisibles et flexibles qui ne soient pas liées à des partenariats public-privé basés sur l’idéologie. L’investissement dans l’infrastructure aidera non seulement à combler le déficit d’infrastructure de plus de 125 milliards de dollars du Canada, il aidera aussi à stimuler l’économie et à créer des emplois. Les municipalités doivent pouvoir compter sur un financement qui ne les obligera pas à se tourner vers des partenariats public-privé et la privatisation des services publics.

Régimes de retraite : L’insécurité à la retraite est une crise nationale grandissante. Plus de 11 millions de travailleurs canadiens sont sans régime de retraite au travail. La bonification graduelle et modeste du Régime de pensions du Canada est la meilleure façon d’assurer la sécurité à la retraite de chaque Canadien et le gouvernement fédéral doit revenir sur sa décision de repousser à 67 ans l’âge de l’admissibilité à la Sécurité de la Vieillesse et au Supplément de revenu garanti.

Assurance-emploi : Les modifications apportées dernièrement à l’AE font mal aux travailleurs, mais elles nuisent aussi aux employeurs qui comptent sur des employés saisonniers compétents. Le SCFP demande au gouvernement fédéral de renoncer aux modifications incluses dans le budget omnibus de l’an dernier.

Soins de santé : Les provinces et les territoires ont besoin d’un financement stable et suffisant du gouvernement fédéral pour protéger les soins de santé publics. Les Canadiens veulent des normes nationales et un accès égal aux soins de santé, peu importe leur revenu ou leur lieu de résidence. Pour y arriver, le gouvernement fédéral doit s’entendre avec les provinces et les territoires et négocier un nouvel accord de dix ans, avec une indexation annuelle d’au moins 6 pour cent du Transfert canadien en matière de santé.

Fiscalité équitable : Le financement nécessaire pour ces programmes et d’autres peut venir du rétablissement des impôts des sociétés et des revenus élevés, de l’élimination d’échappatoires et de déductions fiscales inefficaces et régressives (notamment pour les options d’achat d’action et les gains en capital), de la réduction des subventions aux combustibles fossiles et de l’instauration d’impôts verts et de taxes plus équitables sur les transactions financières.

Communautés autochtones : Le Canada n’a pas respecté ses obligations envers les peuples des Premières Nations, surtout en matière d’eau potable salubre, de logement adéquat et d’éducation de qualité. À l’heure actuelle, la maladie et la pauvreté sont tout ce qui augmente à un taux alarmant dans la réserve d’Attawapiskat et d’autres territoires des Premières Nations. Nous demandons au gouvernement fédéral de prévoir des fonds, dans son budget, pour corriger cette injustice historique et systémique. Nous lui demandons également d’instituer une enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues et de restaurer le financement d’organisations comme Sœurs par l’esprit.