Message d'avertissement

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Les efforts déployés par la Société d’aide à l’enfance (SAE) de la région de Peel afin de combler son déficit de financement ne représentent que la pointe d’un iceberg qui menace les services de protection de l’enfance à travers tout l’Ontario, selon l’avertissement lancé aujourd’hui par des représentants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

« Personne, estime la présidente du secteur Services sociaux au SCFP-Ontario, Carrie Lynn Poole-Cotnam, ne devrait s’étonner des moyens extrêmes déployés par les agences comme la SAE de Peel afin d’obtenir les fonds nécessaires au respect de leur mandat prescrit par la loi : celui de protéger les enfants. Cette SAE fonctionne avec un déficit de 2,3 millions de dollars. À l’échelle provinciale, le financement de l’aide à l’enfance affiche un déficit de 67 millions de dollars, sans compter les dettes de ces agences, qui totalisent plusieurs millions supplémentaires. Le cas de Peel n’est que la pointe de l’iceberg. »

La semaine dernière, une note de service qui a fait l’objet d’une fuite révélait les moyens inusités par lesquels la SAE de Peel cherchait à assurer son financement. La ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse est maintenant en pourparlers avec cette agence, mais, selon Mme Poole-Cotnam, le gouvernement provincial devra agir pour redresser le déficit de financement des autres sociétés d’aides à l’enfance : « Lorsque votre navire se dirige sur un iceberg, il ne suffit pas de déplacer quelques fauteuils de pont. La province s’est engagée à revoir la formule de financement des SAE, mais cela ne règlera pas le problème de fond : un sous-financement de l’ordre de 67 millions de dollars. »

Partout en Ontario, les membres du SCFP sonnent l’alarme; ils signalent des coupures dans les services qui les empêchent de fournir l’aide nécessaire aux familles en crise et de s’occuper des enfants vulnérables dans le besoin. Les premiers services touchés sont ceux permettant l’identification précoce des problèmes et l’intervention avant que la situation s’aggrave.

« Si le provincial n’annule pas les réductions de millions de dollars au budget de la protection de l’enfance, nous verrons de plus en plus de cas comme celui dévoilé à la SAE de Peel, prévient Mme Poole-Cotnam. Au fil des ans, on constate des changements bénéfiques : les services de protection de l’enfance permettent de réduire le nombre d’admissions en établissement de santé. Or, le mantra de réduction des dépenses applique une logique comptable à un service humanitaire. Cela risque d’annuler les progrès accomplis. Ce genre de stratégie ne permet pas de protéger les enfants. »

Pour en savoir plus, contactez :

Sarah Declerck, coordonnatrice du secteur des services sociaux au SCFP-Ontario, 416-830-9537

Kevin Wilson, service des communications du SCFP, 416-821-6641