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Des centaines de parents ont convergé sur le bureau de comté de la première ministre pour transmettre un message à Mme Clark

VANCOUVER—Samedi, dans la plus grande manifestation tenue depuis une décennie, selon certains, en faveur des services de garde à l’enfance, plus de 200 personnes— parents, enfants et éducatrices de la petite enfance—ont marché du parc Jericho Beach jusqu’au bureau de comté de la première ministre Christy Clark pour exiger des services de garde à l’enfance publics à coût abordable en Colombie-Britannique.

L’événement, organisé par des groupes syndicaux et communautaires, a commencé par un bref rassemblement très animé devant la roulotte communautaire du SCFP-C.-B. et s’est poursuivi avec un défilé de poussettes jusqu’au bureau de circonscription de Mme Clark, tout près. Là, devant les caméras de télévision, des douzaines de mères et leurs enfants ont collé dans les fenêtres du bureau des messages personnels demandant des services de garde abordables.

Un investissement qui vaut son pesant d’or

Plus tôt, au rassemblement, plusieurs conférencières ont souligné le peu de valeur qu’accorde le gouvernement libéral de la C.-B. aux éducatrices de la petite enfance.

La représentante du SCFP Sheryl Burns, vice-présidente de la section locale 1936, a louangé les éducatrices de la petite enfance pour leur dévouement, elles qui sont pourtant les travailleuses les moins bien payées du secteur public. « Ces travailleuses fournissent des soins aimants et de grande qualité dans un contexte de services publics, a-t-elle précisé, malgré des ressources de plus en plus limitées et un manque profond d’appréciation de la part des gouvernements fédéral et provincial pour tout ce qu’elles font. »

Irene Lanzinger, de la Fédération du travail de la C.-B., a affirmé que l’insuffisance de l’investissement du gouvernement libéral dans des services de garde à l’enfance publics « a privé les enfants de la province des soins de qualité qu’ils méritent ». Stephanie Smith, trésorière du BCGEU, a déclaré que le système actuel n’apprécie pas à sa juste valeur le rôle des éducatrices professionnelles de la petite enfance, parce que les attitudes sociales à leur égard sont toujours teintées de notions désuètes et sexistes sur le travail des femmes.

Susan Harney, présidente de la Coalition de la promotion des services de garde de la C.-B., a expliqué le plan de son organisation, qui est fortement appuyé par les parents et grands-parents, ainsi que par les syndicats, organismes communautaires, entreprises, municipalités et conseils scolaires de la Colombie-Britannique.

« Tout comme le système de garderies à 7 $ par jour déjà en place au Québec, le plan de la Coalition demande au gouvernement de s’engager à créer un système de garderies avec des frais pour les familles ne dépassant pas 10 $, a précisé Mme Harney.  Les familles qui gagnent moins de 40 000 $ par année ne paieraient aucuns frais d’usagers.  Ce plan est bon pour les enfants, bon pour les femmes et bon pour l’économie de la province. »

Un événement familial

L’événement a été tenu le lendemain de la Journée internationale des femmes, afin que le plus grand nombre possible de familles puissent y participer.

Les messages laissés au bureau de la première ministre Clark, écrits par des mères et des pères, des enfants et des éducatrices de la petite enfance, lui demandaient de tenir sa promesse et de faire passer les familles en premier (« Families First »).

L’activité a été organisée par la Fédération du travail de la C.-B. et ses affiliés, le SCFP-C.-B. et le BCGEU, avec la Coalition de la promotion des services de garde de la C.-B.

Campagne nationale

Le SCFP national, oeuvrant au sein d’une coalition de syndicats et d’organismes favorisant un système de garderies réglementées, a lancé,  le 11 mars, une nouvelle campagne sur les services de garde à l’enfance, avec un site Web , une vidéo et une série de Tweets relatifs aux services de garde à l’enfance au Canada.

Essentiellement, la campagne vise à ce que la prestation de services de garde à l’enfance publics et sans but lucratif soit un enjeu prioritaire aux élections fédérales de 2015, notamment en publiant plusieurs statistiques relatives à la garde à l’enfance.  Par exemple, 78 pour cent des enfants canadiens de moins de six ans n’ont pas accès à une place en garderie réglementée.  Le coût moyen par enfant se situe entre 30 $ et 80 $ par jour, ou plus de 1 000 $ par mois par enfant.  En comparaison, au Québec, les espaces en garderies réglementées coûtent seulement 7 $ par jour.

« Il est temps que le reste du Canada profite de cette option », affirme un Tweet.

« Si vous voulez des enfants, et si vous voulez un emploi, vous avez besoin de services de garde à l’enfance », souligne un autre.

 Pour voir des photos de l’événement de samedi, visitez la galerie.