Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Plus d’un millier de membres du SCFP se sont réunis à Ottawa, du 5 au 8 février, pour la première Conférence nationale sur les négociations. Pendant quatre jours, membres, employés et militants ont partagé leurs stratégies afin de mieux affronter les embûches à la négociation.

Voici la vision qui a pris forme au fil des discussions. Les participants en ont pris connaissance à la dernière journée des travaux.

Notre vision de la négociation collective : la liberté de poursuivre nos buts collectifs

La vision du SCFP :

  • Nos membres fixent nos buts collectifs et négocient en vue de les atteindre.
  • Nous devons protéger le droit démocratique à la négociation collective libre, qui rend cela possible.

  

Ce n’est pas facile. Les gouvernements s’immiscent dans la négociation collective libre en imposant des conventions collectives, en nous privant du droit de grève et en réformant le mécanisme d’arbitrage des différends.

Pour tenir tête à ce qui se prépare, il faudra être courageux. Nous devons :

  • essayer de nouvelles choses;
  • mettre des enjeux importants sur la table des négociations;
  • faire des choix difficiles;
  • négocier au nom des travailleurs non syndiqués et des gens sans pouvoir dans nos collectivités;
  • forger des alliances avec d’autres groupes;
  • écouter nos membres, y compris les plus jeunes;
  • demander de l’aide (adressez-vous aux jeunes travailleurs!);
  • partager le pouvoir.

  

La voie à suivre pour concrétiser notre vision

1. Redevenir le mouvement

L’air du temps exige que nous retournions à nos racines militantes, en tant que mouvement ouvrier ancré dans les collectivités. Nous devons syndiquer, éduquer, communiquer et mobiliser.

Comme l’a dit un des conférenciers, il faut trouver nos âmes sœurs dans les autres mouvements, comme Idle No More et le mouvement étudiant québécois. En nous trouvant des causes communes avec d’autres mouvements communautaires, nous apporterons plus de force et d’appuis à nos campagnes pour des conditions de travail et des salaires décents pour tous les travailleurs.

Les sections locales du SCFP le font déjà. Elles ont appuyé le mouvement Occupons et elles participent aux parades de la Fierté, aux campagnes de collecte de denrées, aux marches pour les femmes, aux veillées du 6 décembre et aux manifestations culturelles comme le carnaval de Toronto. D’innombrables équipes de hockey et de baseball portent le logo du SCFP.

Le SCFP s’est également joint à Causes communes afin de réseauter avec les mouvements de justice sociale dédiés à la défense de la démocratie au Canada.

2. Défendre la démocratie

Pour défendre la démocratie, nous devons modifier le parti-pris antisyndical dans les médias et l’ordre du jour antisyndical des gouvernements.

Nous faisons du bon boulot. Nous devons faire sortir nos bons coups dans les médias.

Nous devons tisser des relations avec les élus afin de protéger et d’améliorer les droits des travailleurs et le filet de sécurité sociale. Et nous devons participer aux actions politiques qui encouragent la participation du public à notre démocratie.

3. Se souvenir que nous sommes dans la même équipe

Nous devons trouver le courage d’oublier nos conflits internes et nos conflits avec les autres syndicats. Nous devons nous concentrer sur ce que nos membres attendent de nous et sur les buts collectifs du mouvement ouvrier.

4. Comprendre que nous sommes des leaders

Les enjeux sont immenses. Il est temps de se mettre debout et d’oser.

Tous les syndicalistes doivent se voir comme des leaders.

Si vous vous efforcez de représenter vos membres; si vous participez aux activités syndicales; si vous assistez à des séances de formation ou à des congrès : vous êtes un leader.

5. Avoir 625 000 conversations

Parlons-nous. Discutons. Nous devons tendre la main à tous nos membres et les rencontrer là où ils se trouvent. Nous devons les écouter et nous assurer de traiter les dossiers qui leur tiennent à cœur comme des enjeux syndicaux.

Nous devons discuter de toutes sortes de choses : comment travailler ensemble au sein du syndicat; comment forger des alliances au sein de nos collectivités; quels objectifs mettre de l’avant dans les négociations et comment les atteindre; comment maintenir la force et la solidarité syndicale sous le coup des attaques des employeurs et des gouvernements.

Nous devons être redevables les uns aux autres, dans toutes nos activités de syndicalistes, de militants et de leaders.

6. Utiliser les ressources nationales de manière stratégique

Nous devons avoir recours aux bonnes stratégies au bon moment pour utiliser nos ressources le plus efficacement possible.

Les conseillers nationaux soutiennent les sections locales et les conseils de négociation; ils font aussi le pont entre eux et les ressources offertes par le personnel spécialisé en recherche, en communication, en santé-sécurité, en éducation, en évaluation des emplois, en équité et en droit. Le soutien financier est associé au financement des campagnes et au fonds de grève.