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Le SCFP joint sa voix à celle de femmes syndicalistes du monde entier pour tenter de régler le problème mondial de la violence envers les femmes. Quatre-vingt-cinq femmes de 27 pays participent, du 4 au 15 mars, à la session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU, à New York. Cette délégation représente plus de 70 millions de travailleuses dans le monde.

La directrice en matière d’équité au SCFP, Elizabeth Dandy, représente le SCFP au sein de la délégation canadienne mise sur pied par le Congrès du travail du Canada. La session porte principalement sur l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence envers les femmes et les jeunes filles.

La violence envers les femmes est la violation des droits de la personne la plus répandue dans le monde. Selon les statistiques de l’ONU, une femme sur trois sera victime de violence fondée sur le sexe au cours de sa vie. Cela représente un milliard de femmes.

Sous la bannière « Fini les paroles, il est temps d’agir », les femmes qui participent à la session de la Commission feront pression sur tous les gouvernements, dont celui du Canada, pour qu’ils adoptent une déclaration musclée où ils s’engageront à respecter le droit des personnes à ne pas subir de violence fondée sur le sexe.

Les syndicats tiennent un rôle clé dans l’élimination de la violence fondés sur le sexe au travail, dont le harcèlement sexuel et les possibles débordements de la violence familiale sur les lieux de travail.  

Autre priorité à l’ordre du jour : du travail décent pour les femmes. Par travail décent, on entend un contrat de travail exempt de discrimination (qu’elle soit sexiste, raciste ou autre), un emploi sûr et à plein temps, un salaire équitable, tous les avantages sociaux et un bon régime de retraite.

L’émancipation économique permet aux femmes de quitter un foyer violent et de dénoncer en toute confiance les cas de violence dans leur milieu de travail.

La délégation fait aussi la promotion des services publics, qui font partie de la solution à la prévention et à l’élimination de la violence contre les femmes. Les services publics soutiennent l’indépendance économique des femmes. Ils sont essentiels aux femmes victimes de violence. Et l’enseignement public s’attaque aux stéréotypes sexuels, en plus de promouvoir le respect dans les relations interpersonnelles.

Les femmes qui assistent à la session de la Commission sont aussi solidaires des femmes autochtones du monde entier, y compris des femmes autochtones canadiennes qui militent en faveur de la reconnaissance et de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La mise en œuvre de cette déclaration constitue une pièce maîtresse de la lutte contre la violence envers les femmes du monde entier.

En mars 2010, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) avait recensé 582 cas d’enlèvement ou d’assassinat de femmes et de jeunes filles autochtones canadiennes, avant que le gouvernement Harper cesse de financer sa base de données. L’AFAC a également diagnostiqué un manque discriminatoire d’accès à la justice pour les femmes autochtones. Seuls 53 pour cent des cas d’assassinat répertoriés par l’AFAC ont été résolus, contre 84 pour cent de tous les cas d’assassinat au pays.

Que pouvez-vous faire?

  • Inclure dans votre convention collective des clauses musclées sur la discrimination, le harcèlement, la violence au travail, l’équité salariale, les avantages sociaux, les retraites, les congés pour obligations familiales et le congé payé pour régler un problème de violence familiale. Vous trouverez des modèles de clauses sur la page Négocier l›égalité : Un milieu de travail pour toutes et tous.
  • Vous vous êtes battue pour l’égalité des femmes? Permettez-nous de dresser votre portrait! Écrivez-nous à equality@cupe.ca.
  • Suivez le blogue syndical de la 57e session de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme.

Signez la pétition de l’Association des femmes autochtones du Canada réclamant une enquête nationale sur les disparitions et assassinats de femmes et de jeunes filles au