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Samedi, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Montréal, Québec, Sherbrooke, Saguenay, Trois-Rivières, Rimouski, Rouyn-Noranda, Sept-Îles et Baie-Comeau pour dénoncer la réforme Harper de l’assurance-emploi. Au même moment, d’autres manifestations ont eu lieu ailleurs au Canada, notamment au Nouveau-Brunswick et à Ottawa.


« En plus de couper le salaire des plus défavorisés de la société québécoise, cette réforme empêchera l’accès à l’assurance-emploi pour plusieurs milliers de chômeurs, a lancé la présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur. Au SCFP, cela touchera essentiellement nos travailleuses et travailleurs saisonniers, a-t-elle ajouté, particulièrement en région dans les secteurs de l›éducation, dans les municipalités et dans les universités. On doit à tout prix faire reculer le gouvernement Harper et mettre fin à cet éventuel désastre. »

Une réforme unique

Vrai ou faux: la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper touche d’abord et avant tout les pêcheurs?

Faux! À l’heure où il est de plus en plus difficile de trouver un emploi régulier et permanent, les nouvelles règles du régime d’assurance-emploi vont faire mal à beaucoup de monde…

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, explique que « forcer les sans-emploi saisonniers ou temporaires à accepter des emplois à 70 pour cent de leur salaire et dans un rayon de 100 kilomètres n’a aucun sens. Ça sème l’insécurité partout, ça enlève des emplois aux étudiants et ça encourage beaucoup de personnes à mentir pour obtenir un emploi provisoire entre deux emplois saisonniers, par exemple. »

« Mais avec son dernier geste, celui d’envoyer de façon impromptue des fonctionnaires aux résidences des prestataires de l’assurance-emploi, l’humiliation s’ajoute à l’insécurité et à la provocation. On se croirait dans un régime de dictature : tout ce qui manque, ce sont les descentes de police en pleine nuit pour arrêter les chômeurs. C’est une vraie honte, nous devons faire reculer le gouvernement Harper », a ajouté le président de la FTQ.

Le dirigeant syndical rappelle que le gouvernement fédéral n’en est pas à ses premières attaques: « Après avoir carrément fait main basse sur la caisse d’assurance-emploi, on procède maintenant à la fermeture de certains centres d’emploi, on coupe dans le personnel et on allonge les délais de traitement de dossiers, en plus de réduire les mécanismes d’appel et d’abolir le conseil d’arbitrage et le juge-arbitre. Comme on dit, assez c’est assez et trop c’est trop! »

Pour la FTQ et ses syndicats affiliés, il y a dans cette réforme un certain relent de vengeance. « Un peu plus, et on pourrait penser que c’est une attaque directe contre la population des provinces et des régions qui n’a pas voté pour Stephen Harper. Pour lui, il n’y a pas de risque électoral. Nous devons lui prouver le contraire », a conclu Michel Arsenault.