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Donner à chaque travailleur les outils nécessaires pour qu’il puisse travailler dans un environnement sain et sécuritaire doit constituer l’une des priorités du mouvement syndical canadien. C’est là le message qu’a livré la militante en santé-sécurité Linda Rae Murray, M.D., au premier jour de la 11eConférence nationale sur la santé et la sécurité du SCFP.

Dans une allocution prononcée devant plus de 500 syndiqués, dirigeants, militants et membres du personnel du SCFP, la DreMurray a souligné l’importance de sensibiliser tous les travailleurs à la santé et à la sécurité au travail : « Notre boulot de militants consiste à porter passionnément les enjeux qui nous tiennent à cœur et à transmettre cette passion aux autres, a-t-elle lancé. Le plus important, c’est de s’assurer que les gens qui travaillent à nos côtés savent ce que leurs conditions de travail font à leur santé. »

La DreMurray est actuellement médecin-hygiéniste en chef du service de la santé publique du comté de Cook, dans l’Illinois. Elle milite depuis plus de 40 ans pour la justice sociale et la reconnaissance des soins de santé comme droit fondamental de la personne. Elle a déjà été membre du SCFP et présidente de l’American Public Health Association.

Après avoir mis en valeur la contribution du mouvement syndical dans l’amélioration des conditions de travail, Mme Murray a soutenu qu’il restait beaucoup à faire : « Au Canada, un travailleur meurt au travail toutes les huit heures. Il faut faire comprendre à toute la population canadienne que cette statistique est inacceptable. »

Or, l’importance de ce militantisme ne s’arrête pas au milieu de travail, particulièrement pour les syndicats du secteur public comme le SCFP : « Au travail, notre santé-sécurité touche tout le monde. Si les enseignants sont en santé, tout le monde a droit à une meilleure éducation. Si les employés de nos réseaux d’eau sont en forme, notre eau potable est sûre. Si les travailleurs de la santé se portent bien, nos familles reçoivent de meilleurs soins. »

Mme Murray a aussi invité le SCFP à voir les ramifications de la santé-sécurité dans les enjeux plus larges de la justice sociale : « Le chômage est la maladie professionnelle la plus répandue au Canada. Le chômage rend malade, s’inquiéter d’être au chômage rend malade. Un emploi mal rémunéré met votre santé et votre sécurité en jeu. Le racisme est un problème de santé et de sécurité. La discrimination et la violence envers les femmes aussi. »

C’est pourquoi la DreMurray affirme que le mouvement syndical doit œuvrer non seulement auprès des syndiqués, mais de toutes les collectivités : « Pour que tous les Canadiens aient accès à un milieu de travail sécuritaire, il faut obtenir la justice sociale. Nous pouvons régler les choses. En nous battant pour la justice sociale, nous nous battons pour des réseaux d’eau sécuritaires, de bonnes écoles et de meilleurs soins de santé. On ne peut pas avoir un pays sain sans un mouvement syndical sain. »

Mme Murray a conclu son allocution en rappelant l’importance de militer pour des milieux de travail et des collectivités plus sains et plus sécuritaires : « Nous n’avons pas le choix. Il faut se battre pour ce qui est juste. Il faut se battre pour notre vie. »