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Aujourd’hui, les employés des bibliothèques de Saskatoon affiliés au SCFP ont organisé une manifestation pour dire à leur employeur qu’ils en ont assez de le voir refuser d’offrir des hausses salariales substantielles et de mettre un terme à un litige qui s’éternise.

Les membres du SCFP 2669 sont sans convention collective depuis le 1er avril 2010.

« Près d’un employé sur trois gagne dix dollars ou moins l’heure, avec peu ou pas d’avantages sociaux, a expliqué à la foule la vice-présidente de la section locale, Dolores Douglas. Nos membres travaillent trop fort pour trop peu depuis trop longtemps. Ça suffit. »

La conseillère syndicale du SCFP Rhonda Heisler a critiqué le Conseil des bibliothèques publiques de Saskatoon, qui a accordé de généreuses augmentations de 34 pour cent en moyenne aux gestionnaires et aux dirigeants des bibliothèques, tout imposant à ses 250 syndiqués du SCFP des concessions et des compressions. « L’intransigeance et la cupidité, ça suffit », a-t-elle lancé à la foule.

Mme Heisler a comparé les membres du conseil et du personnel non syndiqué aux personnages du roman La Perle de John Steinbeck : « Ils sont obsédés par l’idée de garder leur propre perle scintillante, soit leurs énormes augmentations de salaire, tout en demandant aux autres, vous, de se contenter de sable. »

Elle a soutenu que la position de l’employeur dans ces négociations constituait un cas patent d’orgueil et de préjugés, faisant référence au roman de Jane Austen, avant d’affirmer que le comité de négociation du SCFP était à bout de souffle.

Le président de la Fédération du travail de la Saskatchewan, Larry Hubich, a déclaré aux manifestants qu’on pourrait difficilement trouver dans l’Ouest canadien une bibliothèque plus chiche envers ses employés que le Conseil de bibliothèques publiques de Saskatoon. « De fait, il n’en existe aucune », a-t-il soutenu, en soulignant que les bibliothèques de Medicine Hat, de Lethbridge, de Prince Rupert et de la vallée de la Fraser offrent toutes un salaire horaire de base supérieur de 20 à 50 pour cent.

« La Ville de Saskatoon connaît un boum économique, a-t-il rappelé. Il est temps pour les employés des bibliothèques affiliés au SCFP de toucher leur juste part de cette richesse. »

M. Hubich a exhorté le Conseil à cesser de se prendre pour Wal-Mart et négocier des salaires et des avantages sociaux décents pour ses employés syndiqués.