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Le SCFP conteste une nouvelle loi ontarienne qui dépouille les travailleurs de leurs droits constitutionnels.

TORONTO – Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a annoncé aujourd’hui qu’il compte entamer des procédures judiciaires contre le gouvernement ontarien. Le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, en a fait l’annonce à Queen’s Park, après l’adoption du projet de loi libéral, qui a franchi l’étape du vote final ce matin, grâce à l’appui des Conservateurs.

 « Quel triste jour pour la démocratie, a lancé M. Hahn! Au lieu de chercher à renforcer nos écoles, nos collectivités et notre économie, les Libéraux ont préféré s’en prendre aux droits constitutionnels des citoyens. Nous contestons le projet de loi 115, parce que les droits des Ontariens sont protégés par la Constitution, même si cela déplaît aux Libéraux. »

Le SCFP a retenu les services d’Andrew Lokan, du cabinet Paliare Roland. Celui-ci a reçu l’ordre d’entamer les procédures avant de contester en cour la constitutionnalité du projet de loi.

« L’intention derrière le projet de loi 115 n’est pas d’équilibrer le budget, ni de rétablir la santé économique de la province, a expliqué M. Hahn. Il ne profitera pas aux élèves ou aux écoles. Il s’agit d’une charge sans précédent contre les droits de centaines de milliers d’Ontariens employés dans le réseau de l’éducation. Ce n’est qu’une manœuvre politique d’un cynisme consommé, de la part de Libéraux qui croient pouvoir gagner des voix en adoptant l’attitude intransigeante et droitiste des Conservateurs. »

Le SCFP-Ontario représente 55 000 travailleurs employés dans des écoles élémentaires et secondaires, publiques et catholiques, anglophones et francophones, à travers l’Ontario. Ils sont gardiens, secrétaires scolaires, bibliotechniciens, aides-enseignantes, éducateurs de la petite enfance, instructrices, surveillants du midi et autres membres du personnel de soutien qui forment la colonne vertébrale des écoles.

À Queen’s Park, M. Hahn était accompagné de Sam Hammond, président de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, et de Ken Coran, président de la Fédération des enseignantes/enseignants des écoles secondaires de l’Ontario. Tous deux ont également annoncé entamer des procédures juridiques contre le projet de loi 115.

 L’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) s’est prononcée fermement contre cette loi et s’est dite prête à intervenir dans toute contestation judiciaire : « On ne joue pas avec les droits des gens, a déclaré Sukanya Pillay, administratrice de l’ACLC, dans une conférence de presse tenue plus tôt ce mois-ci. À notre avis, cette loi va trop loin. Elle enfreint les libertés civiles de tous les Ontariens. »

Selon M. Hahn, la contestation judiciaire ne sera qu’une facette d’une vaste campagne visant à renforcer les écoles, protéger les travailleurs et gagner l’appui de la population. « Il n’est pas uniquement question des travailleurs du réseau de l’éducation, a-t-il affirmé. Les Libéraux se servent des employés des services publics comme boucs émissaires afin de camoufler leurs propres erreurs. Ils baissent les impôts de sociétés multinationales et de banques profitables, ce qui prive le gouvernement de revenus et génère un déficit. Puis, au lieu de demander aux banques – dont les profits ce trimestre seulement totalisent 8 milliards de dollars – d’assumer leur part, ils s’en prennent aux gardiens et aux surveillantes du midi à temps partiel. La semaine dernière, dans Kitchener-Waterloo, les Ontariens n’ont pas été dupes du cynisme politique de McGuinty. Ils ne seront pas plus dupes des politiques cyniques qu’il déploie dans tout l’Ontario. »

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders, service des Communications du SCFP, 416-576-7316