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Les syndicats d’Hydro-Québec demandent à la Coalition Avenir Québec (CAQ) et son chef, François Legault, de cesser d’improviser avec la société d›État et de mettre à risque ses importantes redevances. Du même coup, ils souhaitent informer la population québécoise que la CAQ joue à l’apprenti sorcier avec la société d’État la plus rentable sur la base d’une étude erronée qui réclame sa privatisation.

Alors que M. Legault s’affichait auparavant comme le champion de la rigueur et de la transparence, voilà maintenant qu’il base ses constats sur des études anonymes et sur des analyses non scientifiques, truffées d’erreurs, prônant la privatisation complète d’Hydro-Québec. À cet effet, l’économiste du service de la recherche du SCFP, Pierre-Guy Sylvestre, avait littéralement pulvérisé « l’étude » de M. Claude Garcia dans une analyse en mars 2011.

« Nous mettons en garde les Québécois et les Québécoises contre l’improvisation dangereuse de François Legault à l’endroit de leur société d›État. La CAQ a créé une solution qui se cherche un problème. En effet, la société d’État québécoise est l’entreprise la plus rentable de son secteur, offre son énergie dans les coûts les plus bas au monde et son efficacité est reconnue par l’Industrie. Alors, qu’est-ce que M. Legault a donc tant à reprocher à Hydro? Cherche-t-il à la privatiser en douce? », a déclaré Pierre-Guy Sylvestre.

Comme si ce n’était pas assez, voilà maintenant que François Legault poursuit son improvisation sur la question. Après avoir annoncé de façon erronée qu’il pourrait récolter 600 millions de dollars d’Hydro-Québec, voilà qu’il affirme être prêt à jouer dans une loi conçue pour protéger les consommateurs pour arriver à ses fins.

Soulignons qu’aucun intervenant crédible qui connait Hydro-Québec (Régie de l’énergie, syndicats, associations patronales, associations de consommateurs, groupes environnementaux, etc.) n’est jamais arrivé à la conclusion qu’il y a un surplus d’effectifs de près de 20 pour cent à la société d’État. Alors, comment la CAQ, qui ne dispose d’aucun spécialiste de ce secteur dans son équipe, peut-elle arriver à cette conclusion?

De plus, les syndicats rappellent que la proposition de la CAQ est d’autant plus irréaliste qu’il manque déjà des employés à la société d’État. En effet, les 22 500 employés d’Hydro-Québec ne suffisent pas à la tâche. «C’est pourquoi la société d’État fait affaire, à grands frais, avec des centaines de sous-traitants pour combler le manque de main-d’oeuvre qu’il vit dans plusieurs secteurs de l’organisation», a ajouté l’économiste du SCFP.

Les syndicats maintiennent que, de toutes évidences, M. Legault ne connaît rien à Hydro-Québec. Selon eux, c’est d’ailleurs pour cela que la CAQ ne se prononce pas sur d’autres enjeux énergétiques comme sur l’avenir de la centrale nucléaire Gentilly-II et sur le gouffre financier des politiques d’achat d’énergie en situation de surplus.

Au cours des derniers jours, il a été démontré qu’il était possible de faire d’importantes économies en revoyant certains mandats que le gouvernement donne à la société d’État, notamment au niveau de l’achat d›énergie. Les syndicats d’Hydro-Québec encouragent donc la CAQ à se tourner vers cette solution plutôt que de continuer à s’acharner inutilement sur sa main-d’oeuvre et de courir le risque de dérégler la société d›État.