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Ottawa, Ont. Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique, demande au gouvernement Harper de convoquer un sommet national sur les régimes de retraite. À la veille de la fête du Travail, Paul Moist soutient qu’il est temps que le gouvernement fédéral rassemble des représentants du milieu des affaires, des syndicalistes et des universitaires pour discuter de la réalité des 11 millions de Canadiens qui n’ont aucun régime de retraite au travail.

« Le problème de la sécurité du revenu de retraite est une crise nationale, affirme Paul Moist, et nous devons organiser un sommet national sur la question pour trouver de vraies réponses. Il y a longtemps que tous les aspects de cet enjeu critique de politique publique auraient dû être abordés par tous les intervenants. »

Le SCFP prône une vision plus juste et équitable, soit doubler les prestations du Régime de pensions du Canada de façon progressive ce qui permettrait de fournir un régime de retraite universel, à un niveau de revenu acceptable. Cette mesure graduelle permettra à terme à tous les Canadiens de toucher 50 pour cent de leur revenu d’avant la retraite en prestations du RPC, au lieu de l’actuel niveau insuffisant de 25 pour cent.

Dernièrement, l’Institut CD Howe – habituellement plutôt d’accord avec les politiques du gouvernement conservateur –  a déclaré que le projet de régime de pension agréé collectif proposé ne fonctionnerait pas et a demandé au gouvernement de revoir son plan.

« En ce moment, chez les employeurs et certains gouvernements, la tendance est à l’abandon des vrais régimes de retraite en faveur de régimes d’épargne dilués qui n’offrent que peu ou pas de sécurité à la retraite car ce ne sont pas du tout de vrais régimes de retraite, croit M. Moist. Mais il est de plus en plus clair que nous avons besoin d’une nouvelle vision. Nous sommes prêts à collaborer avec les gouvernements fédéral et provinciaux pour bonifier les régimes de retraite publics et permettre à tous de prendre leur retraite dans la dignité. »

Paul Moist affirme que même ceux qui ont un régime de retraite public ou privé en milieu de travail doivent compter sur le RPC. Il n’existe aucun « régime de retraite doré » pour la plupart des travailleurs. Pour les membres du SCFP, par exemple, le revenu de retraite moyen d’une personne ayant travaillé 30 ans équivaudra à un modeste montant de 17 900 $ par année.

À la réunion annuelle du Conseil de la Fédération,  les premiers ministres provinciaux ont convenu qu’il fallait aborder la question de la sécurité à la retraite. Ils ont accepté de demander à leurs ministres des Finances de « soumettre des options visant à instaurer de modestes bonifications du Régime de pensions du Canada afin d’améliorer le système actuel ».

« À l’évidence, les gens d’affaires, les syndicalistes et les leaders politiques sont prêts à discuter de la question. Notre gouvernement fédéral doit maintenant faire preuve d’un réel leadership », conclut M. Moist.
  

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Philippe Gagnon, relations avec les médias
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