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Le 20 août, des membres du Syndicat des employés d’hôpitaux (Hospital Employees’ Union ou HEU) se sont joints à d’autres travailleurs de la santé, à des organismes communautaires et à Médecins canadiens pour le régime public afin de s’opposer à la surfacturation pratiquée par le Cambie Surgery Centre en Colombie-Britannique.

Selon une enquête de la Commission des services médicaux, cette clinique a surfacturé ses patients, ce qui contrevient à la Loi protégeant le régime public de cette province.

Les défenseurs du régime public exigent du gouvernement provincial qu’il sévisse rapidement contre cette clinique, afin de faire respecter les principes d’égalité et d’accessibilité dans notre système de santé public.

Pour en savoir plus sur cette question, consultez ces articles (en anglais seulement) de la BC Health Coalition et de Médecins canadiens pour le régime public.

Nous avons aussi publié un article d’opinion (en anglais seulement) dans le dernier numéro du HEU Guardian, que recevront les membres du HEU dans les prochains jours. En voici la traduction.
  

Une vérification comptable révèle une surfacturation galopante (Guardian, été 2012)

En juillet dernier, la Commission des services médicaux (Medical Services Commission) de la C.-B. annonçait qu’elle détenait la preuve que deux cliniques privées avaient facturé illégalement leurs patients pour des procédures médicales couvertes par le régime public.

La vérification de 468 procédures effectuées par le Cambie Surgery Centre et la Specialist Referral Clinic a révélé que 205 d’entre elles (soit plus de 40 pour cent) étaient assorties de frais contrevenant à la Loi protégeant le régime public.

Pourtant, cette violation patente de la loi provinciale aura peu ou pas de conséquences pour les cliniques privées prises en défaut ou leur directeur médical, le virulent médecin pro-privé Brian Day.

Le docteur Day a clairement signifié que ses cliniques continueraient de surfacturer leurs patients, même si la Commission compte demander une injonction pour faire cesser cette pratique.

Pour sa part, le gouvernement provincial ne fera rien pour faire respecter la loi.

M. Day conteste la constitutionnalité de la Loi protégeant le régime public, sur la base que les patients devraient pouvoir payer pour une chirurgie privée.

Les défenseurs des soins de santé privés comme M. Day prétendent qu’en permettant à ceux et celles qui ont les moyens de payer une chirurgie privée de le faire, on raccourcirait les listes d’attentes du système public.

Or, on manque de chirurgiens et d’infirmières, et ceux-ci ne peuvent pas pratiquer à deux endroits à la fois. C’est pourquoi les soins de santé à la charge du particulier rallongeraient plutôt ces listes d’attente, tout en accélérant l’accès aux soins pour les riches et les personnes suffisamment désespérées pour payer de leur poche.

Bien que le système public ait ses défauts, il accorde généralement l’accès aux soins en fonction des besoins plutôt que de la capacité de payer. Les soins sont payés par le biais de nos impôts.

Si les partisans des soins privés comme M. Day arrivent à leurs fins, les citoyens ayant les moyens de payer leurs propres soins de santé seront moins enclins à payer des impôts pour financer le système public.

Cela fait douze ans que le HEU exige une enquête sur la facturation du docteur Day. Aujourd’hui, le temps n’est-il pas venu pour les politiciens d’agir avec fermeté dans un dossier aussi fondamental que l’avenir du régime public?

Le Syndicat des employés d’hôpitaux (Hospital Employees’ Union ou HEU) est la division soins de santé du SCFP en Colombie-Britannique.