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OTTAWA – Plus tôt cette année, l’Hôpital d’Ottawa a avisé une cinquantaine de transcriptrices médicales membres de la section locale 4000 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qu’elles seraient remplacées par le logiciel Dragon Voice Dictation et qu’on aurait plus besoin de leurs services.

« Personne n’a été remercié pour l’instant, mais nous avons reçu des avis de mise à pied pour au moins 50 postes de transcripteurs médicaux, explique Rob Gauthier, vice-président du SCFP 4000. Une fois l’opération terminée, nous aurons perdu des emplois au profit d’un logiciel qui demeure préoccupant. »

Les membres du SCFP 4000 qui ont reçu ces avis ont eu la possibilité d’être mutés à l’intérieur de l’hôpital, conformément à la convention collective, mais les derniers sur la liste d’ancienneté risquent de se retrouver sans travail.

« Non seulement l’hôpital met en place une nouvelle technologie sans consulter son personnel, poursuit M. Gauthier, mais soulignons que le logiciel, au bas de chaque transcription, ajoute un avertissement disant que le document “peut contenir des erreurs”. Il doit bien y avoir une meilleure solution, d’autant plus qu’il en va de la santé des patients. »

Les médecins de l’hôpital se sont prononcés contre le logiciel. Ils disent s’inquiéter du manque de consultation avant sa mise en place et de l’absence de formation offerte.

En fait, le docteur Chris Skinner de l’Hôpital d’Ottawa a appris le renvoi des transcriptrices par le biais d’une carte de Noël qu’elles lui ont envoyée. La carte contenait un guide d’utilisation du logiciel. « À ce que je sache, dit-il, outre les interruptions constantes d’un programme intitulé “Install Dragon Medical” à l’écran de mon ordinateur, je n’ai reçu aucune information officielle sur ce changement, ni aucune offre de formation ou de soutien. Si l’hôpital a des problèmes avec le budget de transcription médicale, il devrait engager un dialogue avec les médecins afin d’élaborer une solution qui leur conviendra vraiment, au lieu de leur imposer une solution mal planifiée et qui ne répond pas aux exigences cliniques du monde réel. »

Les fonctions des transcriptrices médicales incluent, entre autres, de réviser les transcriptions pour y débusquer les erreurs. Ce sont maintenant les secrétaires des médecins qui devront faire ce travail, elles qui sont déjà débordées. « Depuis la création de l’Hôpital d’Ottawa il y a treize ans, poursuit le médecin, l’approche consiste à imposer des solutions informatiques cliniques sans solliciter adéquatement l’avis des utilisateurs cliniques ni analyser les méthodes administratives cliniques. L’Hôpital préfère installer le logiciel d’abord, puis forcer la modification des méthodes pour s’adapter au logiciel. »

Le SCFP 4000 représente plus de 3 700 travailleurs de la santé dans divers établissements de l’est de l’Ontario, dont l’Hôpital d’Ottawa.

  

Pour en savoir plus, contactez :

Rob Gauthier, vice-président du SCFP 4000 : (613) 722-0652

Paul Boileau, conseiller national du SCFP : (613) 237-0115

Marjorie Savoie, communications du SCFP : (613) 864-9924