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Pour Shehnaz Motani, membre du SCFP 2950, la communauté, ce n’est pas qu’un slogan passager ou qu’un concept abstrait. La communauté est au cœur de ce qui la définit et de ce qu’elle fait au quotidien. Elle se voit comme appartenant à plusieurs communautés qui se croisent. Et elle considère qu’elle a la responsabilité de redonner à ces communautés, en plus de ressentir le besoin de contribuer à leur amélioration.

Son sens de la responsabilité sociale est ancré dans le concept de l’ummah, un mot arabe courant dans la société musulmane : « c’est le mot qui désigne une communauté juste, inclusive et pluraliste, explique cette membre de la communauté musulmane ismaïlienne. Il correspond aussi à la responsabilité sociale, particulièrement envers les membres les plus marginalisés de la société. »

Dans sa communauté, le concept d’ummah se base aussi sur une longue tradition de bénévolat, chose qu’observe Shehnaz chez son père qui, octogénaire avancé, continue de militer et d’aider d’autres aînés à avoir accès à divers services. « Il m’a légué le principe que nul ne doit être abandonné et que tous ont droit à une main secourable, raconte cette agente en bourses de recherche à l’Université de la Colombie-Britannique. C’est ce que représente le SCFP pour moi et c’est pourquoi je suis bénévole et militante au SCFP. Or, mon sens du bénévolat ne s’arrête pas à mon travail au sein du syndicat; il s’étend aussi à ma communauté religieuse, à mon quartier, à la communauté de Richmond, à la communauté britanno-colombienne, etc. Il s’étend même à toute la planète. Je crois à la justice sociale et à l’équité. C’est ça, la responsabilité sociale. »

Shehnaz Motani a été vice-présidente à la diversité au conseil de direction du SCFP-C.-B. et vice-présidente du comité des conventions collectives et des griefs de sa section locale. Elle est actuellement membre du Groupe de travail sur les travailleurs de couleur et du comité de solidarité internationale du SCFP-C.-B., où elle dit renforcer les capacités des autres et les autonomiser.

On retrouve la même idée dans son bénévolat au Fonds de développement de la fondation Aga Khan, un organisme actif à travers le monde, particulièrement là où on trouve des communautés musulmanes ismaïliennes. Ce fonds « fait de petites choses pour rendre le monde plus équitable », explique Shehnaz. Par exemple, il inculque aux femmes du nord du Pakistan des compétences économiques, comme s’occuper des poulets ou soigner les vergers. Ces nouvelles connaissances se traduisent en un nouveau pouvoir socioéconomique qui les aide à avoir plus de poids dans leurs conseils de tribu. Ainsi, on commence à accorder plus de valeur et d’importance à l’opinion des femmes.

Mme Motani s’investit dans la création d’un monde plus équitable dans son propre milieu, puisqu’elle est présidente de la B.C. Human Rights Coalition. Pour elle, œuvrer pour les droits de la personne, c’est identifier et dénoncer la discrimination fondée sur la race, le sexe, l’orientation sexuelle ou le pouvoir socioéconomique et travailler à l’avènement de changements sociaux et systémiques. C’est aussi une question d’unir les gens et de bâtir des ponts.

« Je proviens d’une communauté diversifiée et multiculturelle. Nous sommes des personnes d’origines ethniques différentes réunies par notre foi commune. J’ai donc les connaissances et la compréhension requises pour promouvoir ces mêmes connaissances et cette même compréhension dans mes autres communautés. Et je crois à l’éducation comme voie vers une plus grande justice sociale. Une personne éduquée en éduquera d’autres, ce qui favorise la compréhension et l’apparition d’un sentiment d’appartenance et de communauté. Nous vivons tous dans la même communauté… Et en reconnaissant les différences dans notre communauté, en les chérissant, nous rendons celle-ci plus inclusive et plus prospère. »

Shehnaz Motani intègre cette philosophie à son milieu de travail. Elle y est déléguée syndicale et militante en droits de la personne et en justice sociale, en plus de continuer à intervenir dans les dossiers d’équité et de diversité.

Récemment, à titre de membre du comité sur la diversité de sa section locale, elle a invité Sid Tan, militant en droits de la personne et en environnement bien connu pour son œuvre dans les dossiers de la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois et de la qualité des logements dans le downtown Eastside de Vancouver, à prendre la parole dans une assemblée syndicale. Il en a profité pour presser les syndiqués de militer dans leur communauté, dans leur syndicat et dans la société en général.

Mme Motani travaille à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) depuis près de 30 ans. Dans son milieu de travail, elle milite au sein du comité-conseil en équité et en diversité de l’UBC Provost. Pour offrir un exemple de ce que peut permettre la dénonciation du racisme et de la discrimination, elle mentionne la décision récente de l’université de décerner des diplômes honorifiques à 61 étudiants japonais internés pendant la Seconde Guerre mondiale. « Voilà le genre de militantisme positif qui aide les communautés à panser leurs vieilles plaies. Voilà le genre de mesure qui permet de rapprocher les communautés au lieu de les diviser. »

La passion et le dévouement de Shehnaz Motani ont des racines profondes et des branches qui s’étendent loin. Et le SCFP est au cœur de tout cela : « Au sein du SCFP, nous ne sommes pas que des membres, nous sommes aussi membres de notre communauté et de notre milieu de travail. Ainsi, lorsque le SCFP milite pour un financement adéquat de l’enseignement postsecondaire, il milite pour mon milieu de travail. Et lorsqu’il milite pour de meilleurs régimes de retraite, il le fait aussi pour moi qui prendrai ma retraite d’ici dix à 12 ans et pour mon frère qui devra travailler deux ans de plus pour la même pension, en raison des modifications à la SV. Enfin, lorsque le SCFP milite pour l’assurance-maladie et l’assurance-médicaments, il le fait pour mon vieux père, dont les revenus de retraite sont limités et qui doit y penser deux fois avant d’acheter des médicaments très coûteux. »

« Le SCFP est la voix des gens de la communauté. »
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Le 23 juin, le SCFP relance la Journée communautaire, une célébration annuelle des services publics et des gens qui les prodiguent.

L’édition de cette année porte particulièrement sur les membres du SCFP agissant comme bâtisseurs communautaires. Nous illustrerons le rôle crucial que tiennent nos membres, au travail et dans leurs temps libres, dans l’érection de communautés fortes. Participez à la Journée communautaire :visitez le scfp.ca/communautes.

Les dix premiers membres dont nous parlerons dans cette série recevront un chandail molletonné à l’effigie du SCFP.