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Jonathan Fourdraine, membre du comité Justice mondiale du SCFP, a récemment assisté à une conférence internationale de deux jours dont l’objectif consistait à lever le voile sur le terrible comportement des sociétés minières canadiennes en matière de non-respect de l’environnement et des droits de la personne.

Organisé à Vancouver par le Conseil des Canadiens, la conférence intitulée Shout Out Against Mining Injustice proposait ateliers, tables rondes et séances stratégiques afin de sensibiliser, de bâtir une résistance et de renforcer les réseaux de solidarité. Les séances mettaient en vedette des militants et des représentants provenant de communautés du Chili, du Guatémala, du Mexique, du Honduras, de l’Équateur, du El Salvador et du Canada particulièrement affectées par l’activité minière.

M. Fourdraine, un membre du SCFP 1933 en Nouvelle-Écosse, assistait à cette conférence à titre de représentant du SCFP, sur la recommandation du comité Justice mondiale. À son retour, il a présenté le rapport suivant à son comité :
 
La conférence Shout Out Against Mining Injustices’est ouverte sur un forum public de trois heures animé par Sarita Galvez, une réfugiée du Honduras.

Elle a parlé passionnément de la corruption dans son pays et du rôle des sociétés canadiennes dans l’exploitation de ses terres et de son peuple.

Maude Barlow, la présidente nationale du Conseil des Canadiens, m’a parlé de ses expériences au Guatemala et de ce que font les minières canadiennes là-bas : déplacer des populations autochtones, empoisonner les terres, la population et l’eau. Elle m’a aussi parlé de déréglementation au Canada et de l’ordre du jour anti-environnement et pro-entreprise du gouvernement Harper.

Nous avons eu droit à de touchants exposés de la part de représentants des Premières nations canadiennes et de deux Mexicains qui ont raconté leurs expériences avec les sociétés minières. Thème récurrent : les minières promettent de la richesse locale et une meilleure qualité de vie, alors qu’en réalité la plupart des personnes touchées subissent des pertes irrécupérables. La table était mise pour reconnaître l’existence d’un réel problème mondial dans lequel les sociétés canadiennes tiennent le rôle central de l’exploiteur. Le public se composait de personnes de tous les âges représentant une vaste palette de groupes et d’individus prônant le progrès social.

Il y avait des présentateurs et des conférenciers de plusieurs régions du Canada, mais aussi du Chili, de l’Équateur, du Costa Rica, du Honduras, du Mexique et du El Salvador. Il y avait aussi des universitaires et des syndicalistes du Canada et des États-Unis. Il faudrait un petit livre pour relater tous leurs combats.

Le clou de la conférence a été d’entendre le député NPD Peter Julian et de lui parler, ainsi que d’entendre le témoignage de persévérance et d’action de Vidalina Morales de Gamezfrom de la Table ronde nationale contre l’activité minière métallique au El Salvador. Nous avons aussi eu droit à de merveilleux moments de réseautage, lorsque le projet d’eau proposé par le SCFP-N.-É. a connecté avec l’expérience d’une femme du Pérou, où, malgré des précipitations annuelles suffisantes, l’eau municipale est disponible seulement à certaines périodes du jour ou de la nuit, en raison de la mauvaise qualité des infrastructures et d’une distribution inéquitable.
 
Deux plénières intitulées « Mobilizing Against Corporate Rights » et « International Mechanisms and Instruments » ont souligné les limites et le potentiel des stratégies d’intervention et de prévention d’autres atrocités aux mains des sociétés canadiennes, chez nous et à l’étranger.

La conférence était dédiée à la mémoire de tous les militants contre les injustices minières assassinées, tout particulièrement Bernardo Vásquez Sánchez, un militant de la société civile mexicaine assassiné en mars 2012 en raison de son opposition déclarée à Fortuna Silver Mine de San José del Progreso, au sud-est de Mexico, une mine détenue par des intérêts canadiens.