Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Lundi se tiendra une journée nationale de mobilisation qui prendra à partie la volonté du gouvernement Harper d’imposer, à la fin du mois, des compressions drastiques dans les services de santé offerts aux réfugiés. Les manifestations qui auront lieu dans 13 villes s’inscrivent dans un mouvement d’indignation devant ces coupes annoncées à la fin avril et en vigueur à compter du 30 juin.

Les coupes priveront les réfugiés de soins préventifs et de traitements. Seuls les « soins urgents et essentiels » seront couverts. Aussi, ces coupes mettent fin aux services de médication de base, de soins oculaires et de soins dentaires. Des maladies chroniques comme l’asthme et le diabète ne seront plus couvertes, ce qui entraînera des problèmes de santé de plus en plus graves.

Dorénavant, on ne traitera que les maladies infectieuses et les désordres psychiatriques mettant en danger la sécurité d’autrui. Selon la nouvelle politique, le Canada refuse de traiter les réfugiés provenant des pays qu’il juge sûrs, un geste large qui ne laisse aucune place au cas par cas.


Pour justifier ce sabrage, le gouvernement conservateur a prétendu, de manière offensante et sans vergogne, que les réfugiés profitaient de meilleurs soins de santé que les Canadiens. Dans les faits, les réfugiés et les Canadiens à faible revenu ont accès aux mêmes services, alors que de nombreux Canadiens ont accès à l’assurance-médicaments, à l’assurance dentaire et à l’assurance oculaire par le biais d’un régime d’assurance au travail. S’il existe un écart entre les couvertures, on devrait le combler en créant une assurance-médicaments universelle et non en coupant le soutien aux plus vulnérables.

« Ces coupes méchantes se fondent sur des arguments fallacieux, soutient le président national du SCFP, Paul Moist. Le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, répand des mythes racistes sur les réfugiés. L’accès aux soins de santé n’est pas une pomme de discorde, c’est un sujet qui rapproche et définit les Canadiens.  »

« Cette décision est fondamentalement anticanadienne. Refuser des soins à des personnes vulnérables et traumatisées qui, souvent, ont fui une situation horripilante, c’est abject et cruel. »

Les travailleurs en soins de santé du SCFP constateront l’effet de ces compressions en première ligne des cliniques, urgences et autres contextes de soins.

« Si ces compressions vont de l’avant, poursuit M. Moist, les travailleurs de la santé se retrouveront dans la position intolérable de refuser de soigner ceux et celles qui en ont le plus besoin. Nous réclamons du gouvernement conservateur qu’il fasse preuve de compassion et qu’il annule ces compressions. »

Le gouvernement prétend pouvoir économiser 100 millions de dollars sur cinq ans avec ces compressions, mais il s’agit d’une fausse économie. Les soins primaires préventifs demeurent le mode d’offre de soins de santé publique le plus économique (et le plus humanitaire). Les maladies non soignées se compliquent et entraînent souffrances inutiles, visites à l’urgence et hospitalisations.