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Consoeurs et confrères,

L’année 2012 est partie sur les chapeaux de roue. Lorsque nous jetons un regard sur le dernier trimestre de 2011, nous constatons que nous étions en train de mettre en place les bases des programmes et des campagnes en cours actuellement.

En décembre dernier, vous avez approuvé un budget qui nous permettra d’appuyer les sections locales et les divisions dans le nécessaire travail de promotion et de défense de nos membres et des services qu’ils offrent. Nous avons élaboré ce budget en fonction de certaines hypothèses de base, dont l’attente de revenus supérieurs à ce qui avait été prévu pour 2011. En effet, vous verrez dans les états présentés ici que nous avons terminé 2011 avec des revenus supérieurs au budget de 4,2 millions de dollars, comme escompté.

Il y a un peu plus d’un an, certains membres de notre personnel se sont rendus au Wisconsin pour appuyer l’occupation de l’édifice de la législature de cet État et protester contre des mesures draconiennes visant à retirer aux travailleuses et travailleurs du secteur public leur droit à la libre négociation collective. L’intensification, au cours des 12 derniers mois, des attaques contre les travailleurs et leurs syndicats, en particulier ceux du secteur public, coupe le souffle.

Nous connaissions les visées politiques des Stephen Harper, Brad Wall, David Alward, Christy Clark et Rob Ford de ce monde. Mais nous avons quand même été consternés d’entendre Stephen Harper déclarer à Davos, en Suisse, que les prestations de vieillesse coûtent trop cher au Canada. Au lieu d’assurer la sécurité à la retraite de tous les Canadiens, comme le réclame le Congrès du travail du Canada dans sa campagne, il menace de faire sombrer encore plus de personnes âgées dans la pauvreté ou de les condamner au travail perpétuel.

En Ontario, le rapport Drummond imposera des pressions à beaucoup de nos secteurs quand viendra le budget provincial. Au Nouveau-Brunswick, le gouvernement parle d’éliminer jusqu’à un quart de la fonction publique. Et dans le secteur privé, nos consoeurs et confrères sont aux prises avec des employeurs qui n’hésitent pas à fermer leurs portes et à aller s’installer ailleurs.

Parfois, il semble que ces attaques ne s’arrêteront jamais. Mais nos membres ripostent, pensent de manière stratégique et luttent intelligemment. C’est ainsi que nous utiliserons le mieux nos ressources et que nous remporterons le plus de victoires.

Parfois, les gains sont importants. En Saskatchewan, le SCFP a pu, à titre d’intervenant, appuyer la contestation en vertu de la Charte de la Loi sur les services essentiels dans les services publics de cette province. La Cour a jugé que la loi était inconstitutionnelle.

Parfois, ces victoires minimisent les dommages qu’un employeur tente d’infliger. Quatre sections locales municipales de Toronto ont joint leurs forces pour éviter la grève au début de l’année. Avec l’appui de la Caisse nationale de grève, les membres ont diffusé une campagne de publicité à la télé et intensifié leur travail auprès des médias pour tenter d’aider le public à comprendre que l’élimination de la sécurité d’emploi nuit aux services publics. Au moment de rédiger le présent rapport, trois sections locales sont encore à la table de négociation. Toutefois, la section locale 416 a réussi à assurer un certain niveau de sécurité pour ses membres, à faire quelques gains salariaux et à éviter un lock-out.

Et, en matière de régimes de retraite, nos membres veulent vraiment voir des bonifications, pas des compressions. Plus de 600 membres se sont inscrits à une conférence spéciale sur les régimes de retraite organisée par le SCFP-Québec. Cette campagne continue de prendre de l’ampleur.

Comme le prévoient les statuts nationaux, nous avons commencé l’année avec l’agréable tâche de rencontrer nos conseillères et conseillers syndicaux d’un bout à l’autre du pays. Dans leurs rapports, nous avons appris que les membres obtiennent encore des règlements acceptables dans de nombreux secteurs, malgré le difficile climat qui règne dans les négociations.

L’un des sujets dont j’ai pu discuter avec les conseillères et conseillers dans le cadre de ces rencontres a été la santé financière de nos sections locales. Cet enjeu prend de l’importance, non seulement parce que nous devons gérer correctement l’argent des cotisations de nos membres, mais aussi parce qu’une autre menace plane sur notre indépendance et notre militantisme comme syndicat. Je représente le SCFP au groupe de travail du CTC formé pour discuter du projet de loi C-377, un projet de loi émanant d’un député. C’est la deuxième fois que le Parlement tente d’obliger les syndicats à rendre compte publiquement de toutes leurs transactions financières.

Le véritable but de ce projet de loi est de nous empêcher d’entreprendre des activités politiques au nom de nos membres. Il s’agit d’une attaque contre notre droit démocratique à agir collectivement pour protéger notre intérêt. Il ne sera pas facile, c’est le moins qu’on puisse dire, d’expliquer au public que ce projet de loi constitue une attaque contre la démocratie. Mais nous ne pouvons pas rester silencieux.

J’ai aussi eu le plaisir, en janvier, de me rendre, avec le confrère Paul, à Washington, D.C., où nous avons rencontré nos syndicats affiliés du secteur public. Nous avons tant d’intérêts en commun, en plus de faire face à des attaques similaires contre nos droits comme travailleuses et travailleurs et comme syndicalistes. Nous devons préserver et entretenir ces relations.

La solidarité a aussi été une préoccupation importante ici au pays. J’ai rendu visite aux lockoutés de Rio Tinto à Alma, au Québec, et je leur ai remis un chèque pour démontrer notre soutien. Cette bataille porte sur des valeurs sociales. L’employeur veut continuer de sous-traiter notre travail. Des amis et voisins sont obligés de travailler côte à côte pour des salaires différents, l’un au service de l’entreprise et l’autre à l’emploi d’un sous-traitant privé. Et, plutôt que d’essayer d’en arriver à un règlement équitable, l’employeur a préféré cadenasser ses portes.

Nous avons aussi accordé un appui financier aux membres des TCA qui ont d’abord été mis en lock-out par Caterpillar, propriétaire d’Electro-Motive à London, en Ontario, et qui ont par la suite perdu leurs emplois lorsque la société a ramassé ses cliques et ses claques et a quitté le pays.

En outre, nous proposons un don aux sections locales 508 et 1229 du Syndicat uni du transport (SUT), qui représentent respectivement les travailleurs du transport métropolitain de Halifax, en Nouvelle-Écosse et les travailleurs de Acadian Coach Lines au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. Les membres de la section locale 508 sont en grève depuis plus de cinq semaines tandis que ceux de la section locale 1229 sont en lock-out depuis trois mois. La solidarité est la seule façon de riposter à ces tentatives de réduction des droits des travailleurs. Je présenterai des motions relatives à ces contributions pour obtenir l’appui de l’ensemble du Conseil exécutif national.

Les congrès des divisions de 2012 ont commencé. J’aborderai beaucoup de ces sujets aux congrès et je suis impatient d’y rencontrer d’autres leaders et militants du SCFP. Et je serai heureux de rendre compte de la situation financière de notre syndicat national, qui reste solide comme le montre la suite de mon rapport.

Nos résultats financiers préliminaires affichent un surplus dans la Caisse générale, un excédent qui est dû surtout au fait que les revenus ont dépassé les prévisions. Étant donné l’importance de notre feuille de route pour les prestations de retraite futures des employés, nos vérificateurs nous recommandent toujours, chaque fois que nous avons des fonds disponibles, de les consacrer à la provision pour les prestations de retraite futures.