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Le budget 2012 de la Saskatchewan présenté le 21 mars prévoit des hausses salariales de seulement 1,6 pour cent pour les employés des foyers de groupe, centres de formation professionnelle, maisons de refuge pour femmes battues et autres organismes communautaires. Ces travailleurs voient donc leur augmentation de salaire demeurer en deçà du coût de la vie pour la troisième année consécutive. Cette augmentation est également inférieure à celles accordées à d’autres employés de l’État provincial. 

« Cela nous brise le cœur », lance Kristina Atherton, porte-parole du SCFP et employée dans un foyer de groupe de Regina. D’ailleurs, elle cumule deux emplois, sans réussir pour autant à joindre les deux bouts. « Même si nous prenons soin des membres les plus vulnérables de nos collectivités, on nous traite comme la crasse sous les souliers du ministre des Finances. »

Kristina espérait que le budget provincial de cette année améliorerait le sort des travailleurs des foyers de groupe et des résidents dont ils s’occupent. « Le financement qu’accorde actuellement le gouvernement aux foyers de groupe ne permet pas aux résidents de vivre des vies productives ayant un sens, affirme-t-elle. On les bouscule dans leurs soins quotidiens, parce qu’il n’y a pas assez de personnel pour leur accorder plus de temps. »
 
Henrietta Parenteau travaille dans un foyer de groupe de Biggar depuis plus de douze ans. Elle gagne 15,80 $ l’heure. Elle se sent trahie et abandonnée par le budget : « J’espérais voir dans ce budget quelques dollars de plus, ce qui aurait permis aux employés d’obtenir une assurance maladie complémentaire. Cela aurait été d’une grande utilité pour les plus âgés d’entre nous qui peinent à rester en santé. »

Le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham, partage sa déception : « J’espérais vraiment que le gouvernement provincial se souviendrait des organismes communautaires dans ce budget, parce que ces travailleurs triment dur depuis longtemps pour bien peu. »