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TORONTO – Aujourd’hui, des bibliothécaires et des membres de la population ont manifesté en appui aux services de la Bibliothèque de Toronto et en opposition au conseil de bibliothèque qui menace ces services avec ses exigences provocatrices, à quelques jours d’une date butoir dans les négociations.

Maureen O’Reilly, présidente de la section locale 4948 du SCFP (le Syndicat des travailleurs de la Bibliothèque de Toronto), a déclaré à l’assistance que le conseil mettait les services en danger en refusant de bouger sur des exigences provocatrices qui empêcheront les bibliothécaires de boucler leur budget tout en répondant à une demande croissante.

« L’appui à nos bibliothèques torontoises est évident, de par le récent renversement du budget, a-t-elle expliqué, mais le conseil refuse d’y voir aussi un appui de la population aux bibliothécaires. Pourtant, ils peuvent s’attendre à une forte protestation du public s’ils perturbent la capacité des bibliothécaires à faire leur travail. »

Le poète, journaliste et performeur Robert Priest, la bibliothécaire Mary Bissell et Guy Ewing, un usager, étaient aux côtés de Mme O’Reilly.

Malgré sa vaste expérience, Mary Bissell doit encore conserver deux emplois pour gagner sa vie. Selon elle, les Torontois seront surpris d’apprendre que la Bibliothèque ne verse pas aux bibliothécaires le salaire qu’ils méritent.

« J’offre l’alternative à Wikipédia, a-t-elle lancé. Je n’ai jamais eu droit à des avantages sociaux et, avec mes deux emplois, je travaille souvent 12 heures en ligne. Je ne sais même plus si je pourrai obtenir un poste à plein temps d’ici ma retraite. J’adore mon travail de bibliothécaire, mais mon avenir économique est triste. »

M. Ewing a déclaré qu’il était temps de comprendre qu’affamer le réseau des bibliothèques entraîne des « coûts humains ». « Lors du budget, ce sont les bibliothécaires qui ont mené la charge, a-t-il rappelé. Grâce à leur campagne, le conseil a abandonné plusieurs compressions, parce que les Torontois ont montré leur attachement à leurs bibliothèques. Il faut continuer à montrer cet attachement et appuyer les bibliothécaires, puisqu’ils font maintenant face aux compressions qu’ils nous ont aidés à combattre dans le budget. »

Robert Priest a pleuré la perte de la culture bibliothécaire qui a fait de lui un auteur et un Torontois. « Si on m’avait abandonné à moi-même dans un gigantesque entrepôt de livres, avec le même niveau famélique de service à la clientèle qu’on trouve dans les mégamagasins comme Home Depot, j’aurais vécu quelque chose de beaucoup moins fort et précieux, a-t-il avancé. À mes yeux, les bibliothécaires n’ont jamais été des caissiers ou des vendeurs. Ils et elles étaient des mentors et des amants de la littérature avec qui je pouvais partager ma passion. »

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Smith 
Communications du SCFP
 416-358-5562