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En janvier, les Torontois des quatre coins de la ville ont demandé à leurs conseillers municipaux de défendre les services de la Bibliothèque de Toronto (Toronto Public Library ou TPL). Ce mouvement a permis d’exclure du budget 2012 des millions de dollars de compressions.

La direction de la ville essaie maintenant de faire passer ces compressions par la porte des conventions collectives, ce qui lui permettrait de couper encore plus facilement les services de bibliothèque dans le prochain budget.


Comme un train sans rail, couper des employés c’est couper des services.

  • La TPL est la bibliothèque publique la plus achalandée en Amérique du Nord.
  • Malgré un mouvement populaire qui a réussi à maintenir les services, on y a tout de même éliminé 107 postes.
  • Entretemps, la demande pour nos services a augmenté de 29 pour cent! La bibliothèque a accueilli un million de visiteurs de plus l’an dernier.


C’est un peu comme si on construisait des trains tout en démontant les rails. Il est insensé de continuer à financer du matériel tout en se départissant des individus qui sélectionnent, ordonnent, entretiennent, distribuent et relient ce matériel aux gens. Une bibliothèque, c’est plus qu’un bâtiment.

La TPL se dirige vers un modèle de magasin-entrepôt, avec beaucoup moins de comptoirs de service et de bibliothécaires disponibles pour faire bénéficier le public de leur expertise. Concrètement, cela signifie, entre autres :

  • une attente plus longue pour obtenir de l’aide pour la consultation des collections;
  • une attente plus longue lorsque vous demandez ou réservez des livres en ligne, en raison de la « consolidation » des carrefours de service;
  • une « consolidation » semblable des services du développement des collections (les employés qui s’assurent que votre succursale est munie de la collection de livres la plus appropriée) et des bibliothèques à domicile.


Des bibliothèques sans bibliothécaires?

Entretemps, les emplois qui restent sont dévalorisés.

Depuis plusieurs années, la TPL embauche un nombre croissant d’employés à temps partiel et à bas salaire. Des quelque 2 300 employés de la bibliothèque…

  • la moitié travaillent à temps partiel;
  • et les trois quarts sont des femmes.
  • Les employés à temps partiel ont déjà de la difficulté à travailler un nombre d’heures suffisant pour gagner leur vie.
  • Les coupes (au budget ou aux conventions collectives) touchent d’abord cette catégorie d’employés.

Résultat : vos services en souffrent de manière disproportionnée. Puisque les bibliothèques perdent de plus en plus de leur personnel chevronné à plein temps, elles comptent de plus en plus sur des « porteurs de livres », poste qui, à l’origine, accueillait des étudiants pendant l’été, mais qui, au fil des ans, est devenu un emploi permanent à bas salaire. Bref, on pellette les tâches dans la cour des porteurs de livres, pour un salaire moindre.

L’employeur a clairement indiqué, à mesure qu’avancent les négociations, qu’il compte faire reposer la TPL encore plus sur le travail précaire à temps partiel. En outre, cela rendra l’imposition de compressions encore plus facile à l’avenir.
 
La Bibliothèque de Toronto est publique!

La force du mouvement populaire a permis d’éviter plusieurs compressions budgétaires qui auraient retranché des succursales et des heures d’ouverture, mais nous avons tout de même perdu 107 postes d’employés.

Avant, les collections de livres et les autres ressources de votre succursale étaient adaptées à votre communauté. Ce n’est plus le cas et la situation ne fera qu’empirer à mesure que nous perdrons du personnel. Les services de bibliothéconomie sont de moins en moins capables de s’adapter aux besoins de chaque communauté. En négociant de meilleures conditions de travail, les employés de la TPL négocient aussi de meilleurs services.

  

Site Web: Toronto Public Library Workers (CUPE Local 494)