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La conférence du SCFP sur les stratégies de négociations régionales en Colombie-Britannique s’est poursuivie jeudi.  Les délégués se sont divisés en secteurs provinciaux et financés localement—puis en secteurs individuels—pour discuter des priorités de négociations de 2012.

Des exposés présentés tout au long de la journée ont aidé les délégués à comprendre le climat des négociations en Colombie-Britannique, notamment les facteurs politiques provinciaux et fédéraux.

Dans son exposé sur le mandat du Conseil des employeurs du secteur public (Public Sector Employers’ Council ou PSEC), John Malcolmson, conseiller à la recherche du SCFP, a expliqué en détail l’évolution de la méthode de négociation du gouvernement provincial au cours des dernières années jusqu’à l’annonce, l’an dernier, de son mandat sur les « gains coopératifs ».

Comme le mandat « zéro net » qui a donné lieu à un gel salarial de deux ans pour de nombreux employés du secteur public de 2010 à 2012, le nouveau mandat permet de modestes hausses salariales ou bonifications des avantages sociaux—mais uniquement si on peut réaliser des économies dans le système pour « payer » pour ces hausses, a précisé John Malcolmson.

Bien qu’il n’existe actuellement aucun mandat « officiel » du gouvernement pour les secteurs financés localement, les délégués ont appris que l’idée de « gains coopératifs » pourrait quand même se rendre jusqu’à ces secteurs.

« Personne n’est à l’abri des mandats gouvernementaux, a affirmé Joe Badali, coordonnateur du secteur municipal du SCFP, mais les négociations coordonnées sont l’un des moyens à prendre pour y résister.  Nos membres se rendent compte qu’ils devront renoncer à une certaine autonomie et travailler les uns avec les autres pour obtenir des ententes équitables. »

Dans un autre exposé sur les sondages d’opinion publique et le climat des négociations, Keith Reynolds, conseiller à la recherche du SCFP, a fait part aux délégués des conclusions d’un sondage commandité par la Fédération du travail de la C.-B. et le SCFP sur l’attitude de la population à l’égard des travailleuses et travailleurs du secteur public.

« Les sondages sont un outil, un outil important qui peut nous aider à faire pencher la population de notre côté, a expliqué M. Reynolds.  Ils ne doivent pas servir à vous dire ce que vous devez faire, mais plutôt à vous dire comment atteindre vos objectifs. »

L’une des conclusions de ce récent sondage confirme que les Britanno-Colombiens réagissent de manière plus positive à un langage davantage axé sur les travailleuses et les travailleurs de première ligne qui fournissent des services à nos collectivités plutôt qu’à des expressions comme « travailleuses et travailleurs du secteur public » ou à un langage qui insiste sur le syndicat. Ce n’est qu’un exemple de la façon dont le SCFP doit modifier sa conversation avec le public et avec les médias au sujet des négociations.

L’élément essentiel pour modifier la conversation, a-t-il précisé, c’est le changement des « cadres » que le public associe aux négociations dans le secteur public.

Le gouvernement de la C.-B. nous dira qu’il agit de manière responsable et que la province ne peut pas se permettre d’accorder des augmentations de salaire, a poursuivi Keith Reynolds. Mais nous devrons expliquer aux gens que le gouvernement choisit, en fait, de baisser les impôts des sociétés et de réduire les services offerts aux gens et les salaires de celles et ceux qui les fournissent.

« Les membres du SCFP de tous les secteurs nous ont dit qu’ils veulent un “mandat des travailleurs” qui porte sur les besoins des travailleuses et des travailleurs et de leurs familles et sur des conventions collectives respectables, a soutenu Bill Pegler, coordonnateur de la conférence.  Ce mandat comprendrait des hausses salariales qui tiennent compte de l’écart de revenus grandissant dans la province, un écart récemment confirmé par Statistiques BC. »

Pour obtenir ce mandat des travailleurs, a ajouté M. Pegler, il est clair que le SCFP devra travailler au sein du mouvement syndical dans le secteur public parce qu’aucun syndicat ne peut entreprendre seul un tel projet.

Les délégués ont convenu que la solidarité au sein des secteurs de même qu’avec les autres secteurs  et avec d’autres syndicats, sera un facteur clé dans la présente ronde de négociations.