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L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) et l’Alliance féministe pour l’action internationale (AFAI) ont annoncé que les Nations unies enquêteront sur les cas de meurtre et de disparition de femmes et de jeunes filles autochtones au Canada. L’AFAC et l’AFAI ont demandé à l’ONU de faire enquête sur les nombreuses infractions canadiennes à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), dans le dossier de la violence contre les femmes autochtones.

Le Canada est signataire de la CEDAW et de son Protocole facultatif, qui décrit une procédure de mise en branle d’une enquête sur la présentation au comité de la CEDAW « de renseignements fiables qui révèlent des violations graves ou systématiques ».

Le comité de la CEDAW a déclaré en 2008 que le gouvernement canadien n’honorait pas ses engagements, pour réaffirmer la même chose en 2010 : « Le Comité juge que sa recommandation (à propos des femmes et des filles autochtones assassinées et portées disparues) n’a pas été mise en œuvre. Par conséquent, il demande aux autorités canadiennes de lui fournir de plus amples renseignements sur les mesures qu’il a prises afin de s’attaquer à ce problème. »

Le SCFP appuie la tenue d’une enquête dans ce dossier et demande au gouvernement Harper de coopérer avec le comité CEDAW des Nations unies, afin qu’on puisse faire la lumière sur cette situation épouvantable et y mettre fin.

Le gouvernement du Canada a fait fi de ses engagements envers les droits fondamentaux des femmes autochtones.

Récemment, le Comité de la Chambre des communes sur le statut de la femme publiait son rapport final sur la violence contre les femmes autochtones. Ce document évacue complètement le point de vue des femmes autochtones qui ont comparu devant le comité. Il ne propose aucune manière concrète de s’attaquer aux problèmes systémiques qui touchent les femmes autochtones (pauvreté, accès à l’éducation, aux soins de santé, au logement et à des ressources adéquates pour faire face à la violence).

Le NPD a déposé un rapport dissident dans lequel il réclame une approche coordonnée entre le gouvernement et les peuples autochtones pour s’attaquer à tous ces facteurs.