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Le gouvernement conservateur a encore une fois joué la carte de l’obstruction lors des discussions annuelles des Nations Unies sur les changements climatiques. Le gouvernement Harper s’est rendu à Durban bien déterminé à protéger les profits de l’économie basée sur les ressources à forte teneur en carbone au lieu d’aider le monde à progresser vers une économie verte et un avenir avec un climat stable.

Les négociateurs de plus de 190 pays ont conclu leurs rencontres de deux semaines en Afrique du Sud, avec de minces résultats pour démontrer que le monde prend au sérieux la question des changements climatiques.

Le Canada était représenté par le ministre fédéral de l’Environnement, Peter Kent, qui a tout fait pour saboter une nouvelle entente. Cependant, Durban a poursuivi et le Canada est devenu de plus en plus à l’écart alors que les principaux ministres de l’Environnement ont fixé les modalités d’un nouvel accord. Le Canada, sous la houlette de Harper, continue à être perçu comme un paria au chapitre des changements climatiques.

Et qui plus est, lundi dernier, quelques heures à peine de son retour de Durban, le ministre Kent a versé de l’huile sur le feu. En effet, dans un geste cynique, régressif et dangereux, le gouvernement Harper a annoncé son retrait du Protocole de Kyoto.

Au nom des 615 000 membres, le président national du SCFP, Paul Moist, a déclaré : « Au chapitre de la lutte aux changements climatiques, les Canadiens ont non seulement honte de leur gouvernement, mais ils sont en colère. En plus de ne rien faire au pays, le gouvernement conservateur Harper fait tout en son pouvoir pour nuire au processus international. J’invite tous ceux et celles qui veulent vraiment que des mesures soient prises – les administrations provinciales et municipales, les syndicats, la société civile, les entreprises –, à travailler ensemble dans nos collectivités et nos milieux de travail pour combattre les changements climatiques », a ajouté M. Moist. 

« Nous devons faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il change sa politique. Entre-temps, nous devons poursuivre nos actions. Ne nous laissons pas aller à la frustration ou au découragement à cause de la lenteur du processus international, car les pollueurs gagneront et les générations futures seront les perdantes. Ces discussions sont certes nécessaires, mais sont insuffisantes. Nous devons faire bien davantage. »

Bon nombre d’organisations non gouvernementales présentes à Durban ont déclaré que le Canada aurait mieux fait de rester chez lui plutôt que de négocier de mauvaise foi. Le gouvernement conservateur Harper n’a fait qu’abandonner la communauté internationale, surtout les nations les plus vulnérables du monde, en Afrique, lesquelles subissent les catastrophes causées par les changements climatiques, c’est-à-dire les sécheresses, les pénuries alimentaires chroniques et de l’instabilité politique.

Le gouvernement Harper représente les intérêts des pollueurs et non ceux des citoyens de ce pays. Harper ne changera pas de camp tant et aussi longtemps qu’il ne paiera pas le prix politique d’avoir fait passer les pollueurs en premier.

Les Canadiens condamnent l’inaction du gouvernement fédéral pour ce qui est de la mise en œuvre d’un plan de lutte aux changements climatiques. Au sein des autres ordres de gouvernement, dans les milieux de travail et les collectivités, les Canadiens doivent continuer à travailler pour une société plus écologique et plus équitable.