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Charlie Angus, député néo-démocrate de Timmins-Baie James, a exprimé son dégoût devant l’indifférence du gouvernement fédéral depuis que la Première Nation d’Attawapiskat a déclaré l’état d’urgence à cause d’une crise du logement, il y a plus de quatre semaines.

De nombreux membres de la réserve vivent dans des tentes ou dans des maisons en décrépitude, pendant que la température atteint 34C sous zéro et continue de chuter.


Prenant la parole le 6 décembre à l’église Centretown United Church du centre-ville d’Ottawa, M. Angus a raconté ce que lui a confié dernièrement l’un des résidents de la réserve du nord de l’Ontario.

« La glace est maintenant à l’intérieur des fenêtres.  De la moisissure se forme près de mon lit parce que les fenêtres sont fermées à cause du froid et ma sœur doit rester éveillée toute la nuit pour chauffer le poêle parce qu’il y a des trous dans nos murs. »

La Croix-Rouge est entrée récemment dans la réserve pour offrir des chaufferettes, des génératrices et d’autres nécessités de base pour rester au chaud.  Le gouvernement fédéral, quant à lui, a envoyé un gestionnaire—un comptable muni de deux boîtes de beignes, selon Charlie Angus—mais n’a accordé aucun soutien pour faire face au problème immédiat.

Pour la communauté isolée, il s’agit d’une grave crise qui remet en question le dossier du Canada en matière de protection des droits de la personne.  Nous pensons souvent que les droits de la personne ne sont violés qu’ailleurs dans le monde, mais ils le sont ici aussi.

« C’est cela le monde colonial dans lequel nous vivons. Et c’est ce monde dont les Canadiens sont étonnés d’apprendre l’existence, a dit Charlie Angus à la foule. Tout cela est dû à l’insuffisance totale du financement accordé aux communautés qui se sont retrouvées dans la misère la plus totale.  C’est cela la situation.  Et nous sommes à un moment charnière de l’histoire de notre pays, parce que les Canadiens, je crois, ont compris.  Et les Canadiens doivent appuyer Attawapiskat en ce moment. »

Dans le monde entier, le 10 décembre est la Journée internationale des droits de l’homme.  La journée souligne l’anniversaire de l’adoption, le 10 décembre 1948, de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’assemblée générale des Nations Unies.

Le SCFP appuie fermement les causes reliées aux droits de la personne, tant au pays qu’à l’étranger.  Le SCFP-Ontario a donné 5 000 $ à Attawapiskat et organisé une campagne pour fournir des chaufferettes et des couvertures à la communauté.  D’autres initiatives ont aussi été amorcées.


Nous avons aussi soutenu les Algonquins du lac Barrière, après l’adoption d’une résolution prioritaire au congrès national du SCFP. Les membres du SCFP ont amassé 5 000 $ pour le Fonds de solidarité du lac Barrière grâce à un tirage et à un don du Conseil exécutif national.


Notre travail international est vaste : nous avons appuyé des luttes pour la défense des droits de la personne en Birmanie, en Colombie, en Haïti et dans d’innombrables autres pays.


En cette Journée internationale des droits de l’homme, le SCFP appelle à la vigilance, car nous voulons que les gouvernements, ailleurs dans le monde ou ici au Canada, respectent le sens et l’intention de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dans nos collectivités et dans nos lieux de travail.