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La Ville d’Abbotsford a un nouveau maire qui adopte une approche publique dans le dossier de l’approvisionnement futur en eau de sa région.

Récemment, les citoyens d’Abbotsford ont rejeté le projet d’eau en PPP Stave Lake. Leur non a retenti au référendum : 75 pour cent. Du coup, ils ont aussi refusé une subvention fédérale de 65 millions de dollars, envoyant ainsi un message clair : leur communauté n’acceptera pas de l’argent fédéral attaché à un PPP.

Bruce Banman, le nouveau maire d’Abbotsford, se joindra au nombre croissant de Britanno-Colombiens (municipalités et individus) qui pressent le fédéral d’offrir de l’argent pour des infrastructures publiques.

L’automne dernier, à leur congrès annuel, les maires britanno-colombiens ont adopté massivement une résolution « Collectivités bleues ». Celle-ci réclame du fédéral qu’il finance les infrastructures d’eau publiques et les projets d’approvisionnement en eau publics, et qu’il « décroche » les PPP du financement des infrastructures d’eau et des projets d’entretien des réseaux.

Mission, la voisine d’Abbotsford, a récemment écrit au premier ministre pour lui demander de « financer les projets d’infrastructure d’eau non-PPP au même niveau que ceux en PPP ».

M. Banman croit que la lettre de Mission est « une super-bonne idée […] Après tout, c’est l’argent des Canadiens, nous avons tous contribué. Le fédéral a décidé d’attacher des conditions à cet argent; il doit bien être capable de couper ces ficelles s’il le souhaite. »

En 2009, le gouvernement fédéral créait un fonds d’infrastructure baptisé PPP Canada pour promouvoir le modèle PPP (partenariat public privé) comme « la voie de l’avenir » en matière d’infrastructures. Ce fonds doté de 1,2 milliard de dollars n’est pas très populaire; on y a puisé qu’à une poignée de reprises depuis sa mise en place. Par contre, on dit que plus d’une vingtaine de municipalités auraient déposé une demande récemment. Elles sont désespérées d’obtenir du financement pour la mise à niveau et l’expansion de leur aqueduc ou de leur égout.

Le gouvernement de Stephen Harper dit aux municipalités qu’il n’y a plus d’argent fédéral pour les infrastructures publiques, puisque le Fonds Chantiers Canada est à sec. Ce fonds « public » devait durer jusqu’en 2014.

« Rien n’empêche le fédéral de sortir des fonds du budget PPP et de les offrir à des projets d’infrastructures publiques, affirme Diane Kalen-Sukra, coordonnatrice en antiprivatisation au SCFP-C.-B. C’est une question de volonté politique. En disant aux municipalités que c’est le PPP ou rien, Harper utilise l’argent des contribuables pour imposer à nos collectivités son ordre du jour privatisé. Du coup, il court-circuite les décisions locales et ouvre la porte aux multinationales qui tireront d’énormes profits monopolistiques de la fourniture de services essentiels, comme l’aqueduc et l’égout, aux Canadiens. »

Le comité Eaux Aguets du SCFP-C.-B. encourage tous les citoyens inquiets à signer la pétition pressant le premier ministre Harper et le ministre des Finances Flaherty de couper les ficelles PPP du financement fédéral aux infrastructures municipales.