Les mesures d’austérité du gouvernement, les compressions et la privatisation ont été parmi les sujets chaudement débattus à la réunion du secteur des services sociaux. La salle était remplie à craquer de délégués qui voulaient parler de leurs préoccupations. La coprésidente de la réunion, Carrie Lynn Poole-Cotnam (section locale 503), a souligné que la foule était la plus importante jamais venue assister à un caucus des services sociaux, avant de se demander si ce n’était pas un signe que les temps sont durs dans le secteur.
Ses craintes se sont très rapidement confirmées. La première déléguée du Nouveau-Brunswick a raconté que sa section locale « attendait que le couperet tombe » sur l’aide sociale et les programmes de soutien aux personnes âgées avec le régime conservateur de la province.
Michael Lanier (section locale 1936), l’autre coprésident de la réunion, a signalé que le manque de financement systémique en Colombie-Britannique pousse les travailleuses et les travailleurs à travailler au-delà de leurs limites, tout en vivant sous le seuil de la pauvreté et, dans certains cas, en étant obligés de se trouver un deuxième emploi à temps partiel pour joindre les deux bouts.
Malgré les difficultés décrites par bien des membres, il y avait aussi plusieurs voix optimistes. Une déléguée du Québec a expliqué la mise en place d’un mouvement des travailleuses et travailleurs sociaux dans la province, inspiré en partie par une organisation britannique, le Social Work Action Network (SWAN) (Réseau d’action du travail social).
Trish Hennessy, conférencière invitée, s’est aussi montrée optimiste. Parlant du résultat d’un sondage mené auprès de groupes cibles sur les services publics, Mme Hennessy a expliqué que, lorsqu’on le leur demandait, les Canadiens disaient accorder une grande valeur aux services publics. Pour contrer les attaques lancées dernièrement, Trish Hennessy a insisté sur le fait qu’il était important de bien comprendre l’attachement émotionnel de la population à l’égard des services publics et de démontrer la valeur tangible de ces services pour tous les Canadiens.